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Ces "55 +", ces parias du marché du travail

Un édito de François Mathieu.

Actuellement, à peine plus d’un travailleur sur deux âgé de plus de 55 ans est encore en activité.
Actuellement, à peine plus d’un travailleur sur deux âgé de plus de 55 ans est encore en activité. ©Copyright (c) 2018 Monkey Business Images/Shutterstock. No use without permission.

Résumons ici la décision du groupe ING : pour peu qu'un travailleur ait au moins 58 ans, et qu'il ait 10 ans d'expérience, il a le droit de rester chez lui, de ne plus travailler, avec un bon pourcentage de son salaire à la clé. Merci et au revoir. ING n'a pas vraiment fait exception, ne la stigmatisons pas, la pratique est assez courante. Comme la facture est entre les mains de la société, ce n'est finalement pas si grave pour le Trésor public à première vue. En fait, si, ça l'est. Parce que le taux d'emploi, en Belgique, ne parviendra jamais à s'élever significativement si l'activité des 55-64 ans ne continue pas de croître. Actuellement, à peine plus d'un travailleur sur deux âgé de plus de 55 ans est encore en activité. Et encore doit-on une évolution positive ces dernières années à la présence plus marquée des femmes sur le marché du travail. Malgré les quelques mesures prises récemment - réduction des préretraites (RCC), cotisations durcies dans le cadre de l'activation de la politique du marché du travail, plan bien-être - les seniors de plus de 55 ans restent souvent les "parias" du marché du travail. Parce que le coût des charges sociales par rapport à leur productivité est souvent trop élevé. Les seniors sont trop chers et moins facilement employables, en résumé. Le travail plus structurel entamé ces dernières années doit donc être approfondi.

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