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Chiffres, troisième dose, testing…: le point sur l’épidémie du coronavirus

Les chiffres de l’épidémie sont dans le rouge en Belgique. Les experts rappellent les gestes de prudence et l’efficacité de la vaccination, alors que le gouvernement flamand veut étendre une troisième dose pour la population générale. Les règles pour se faire tester, elles, vont encore évoluer.

Temps de lecture: 4 min

Depuis lundi, on enregistre en Belgique plus de 6.000 contaminations au covid par jour. « Les chiffres n’avaient plus été aussi élevés depuis la deuxième vague », a souligné Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral pour la lutte contre le coronavirus, vendredi lors d’une conférence de presse. « L’augmentation est exponentielle, pour tous les âges et partout. »

Les hospitalisations, déjà en hausse, vont continuer d’augmenter, car « il y a toujours un retard sur les nouveaux cas ». « Si la tendance se confirme, elles devraient doubler voir un peu plus », pour atteindre jusqu’à 500 lits en soins intensifs.

Pour Yves Van Laethem, l’augmentation des chiffres coïncide avec « la diminution des précautions prises au niveau des mesures de base depuis début octobre ». « Le fait que l’automne s’installe, qu’on est tous ensemble et qu’on baisse un peu plus encore les mesures de prévention comme le masque : tout cela a dû jouer un rôle » dans la reprise de l’épidémie.

Pour son homologue, Steven Van Gucht « la quatrième vague est là. » Le scientifique flamand a également donné des chiffres concernant les personnes infectées par le corona : 10 % des personnes souffrant de rhumes et 40 % des personnes souffrant de grippe se sont avérées être également infectées par le coronavirus. « Faites le test, c’est le message. »

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Changement dans le testing

Au niveau du testing, justement, du changement est prévu. Début du mois de novembre, la stratégie de test dans le cadre de la pandémie de coronavirus sera une nouvelle fois adaptée. Toute personne qui se sent malade ne devra plus se rendre chez le médecin pour obtenir une ordonnance en vue d’être testée dans un centre de dépistage.

Grâce à un nouvel outil, annoncé mercredi par la Conférence interministérielle sur la santé, les personnes qui ne présentent que des symptômes légers pourront évaluer elles-mêmes si un test est nécessaire. « Nous partons du principe que les personnes gravement malades iront de toute façon directement chez le médecin », explique Mme Moykens.

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Les personnes qui utiliseront l’outil se verront poser des questions validées scientifiquement. Si le système conclut qu’un test est nécessaire, le patient reçoit un code avec lequel il peut se rendre au centre de testing.

Le vaccin toujours efficace…

Entre le 4 et le 17 octobre, chez les moins de 65 ans et selon les régions, on retrouvait quatre à 10 fois plus de personnes non vaccinées que de vaccinées parmi les nouvelles contaminations au covid, selon des données partagées vendredi par Pedro Facon, commissaire Corona. « Il y a clairement une différence d’incidence entre vaccinés et non-vaccinés », a-t-il précisé.

Ce rapport varie en fonction des régions et des tranches d’âge. Pedro Facon a présenté des données concernant 1.000 nouvelles hospitalisations, qui ont été ventilées selon le statut vaccinal des patients, par région et par tranche d’âge. On y retrouve davantage de personnes non vaccinées que de vaccinées parmi les patients hospitalisés. Chez les 18-64 ans, le facteur de différence « peut aller jusque 10 ». C’est le cas en Flandre, avec 10,8 fois plus de non-vaccinés que de vaccinés parmi les hospitalisés pour covid sur cette période.

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« Il y a des cas de vaccinés dans les hôpitaux, même si le risque d’hospitalisation quand on est vacciné est beaucoup moins élevé », a encore souligné le commissaire Corona.

… mais la Flandre demande une dose de rappel pour tous

D’ailleurs, le cabinet du ministre-président flamand, Jan Jambon, s’est montré très affirmatif vendredi sur l’administration d’une troisième dose, indiquant qu’après les personnes immunodéprimées et les plus de 65 ans, le reste de la population aurait également la possibilité de recevoir une troisième dose, ou, dans le cas d’un vaccin Johnson & Johnson, une deuxième dose.

Une communication qui a fait réagir le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke. « Pour moi, c’est nouveau », a expliqué M. Vandenbroucke qui dit n’avoir reçu aucune communication du ministre flamand de la Santé, Wouter Beke, allant dans ce sens.

« Ce sont des décisions prises par la conférence interministérielle (CIM) sur la base d’avis scientifiques du Conseil supérieur de la Santé (CSS) et la Taskforce vaccination qui se fondent sur des analyses et la connaissance scientifiques », a ajouté le ministre fédéral. Le ministre fédéral a insisté sur la prudence qu’il fallait afficher dans les déclarations dans ce domaine au vu de l’évolution constante des connaissances scientifiques.

 

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2 Commentaires

  • Posté par Debersaques Bart, vendredi 22 octobre 2021, 16:51

    Une dose de rappel pour tous me parait une bonne idée. j'avoue.

  • Posté par Raspe Eric, vendredi 22 octobre 2021, 19:53

    Reste à espérer que les performances du vaccin Sanofi soient à la hauteur des espérances. Ce vaccin utilise la technique plus classique où l'antigène est produit in vitro. On contrôle donc exactement quelle quantité en est injectée et on l'associe avec une série de substances adjuvantes qui renforcent la capacité de l'individu à acquérir une mémoire immune. Si ses performances sont acceptables, ce sera le vaccin de choix pour la troisième dose et les autres rappels éventuels. La nécésité des rappels n'est pas un aveu de la mauvaise qualité d'un vaccin mais dépend en grande partie de l'antigène à administrer. Voyez l'exemple du vaccin contre le tétanos. Cela devrait réduire au silence le bonimenteur de la Batte et autres ploucs du style.

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