Les contrôles du respect de la quarantaine des voyageurs de retour? Un casse-tête à mettre en place
Le flou règne encore sur la manière de faire respecter ces obligations de quarantaine.
- Publié le 08-07-2020 à 20h55
- Mis à jour le 09-07-2020 à 09h53
Le flou règne encore sur la manière de faire respecter ces obligations de quarantaine.
Les voyageurs qui reviendront sur le territoire belge après avoir séjourné dans une zone rouge devront obligatoirement se soumettre à un dépistage et une quarantaine. Le contrôle du respect de cette quarantaine apparaît comme peu évident à mettre en place. "Pour les voyages en train ou en avion, c’est assez simple, il suffit de mettre une personne à l’arrivée ou sur le quai", précise une source fédérale à nos confrères de la DH.
Pour les voyages en voiture, qui constituent le moyen de transport privilégié des Belges, la situation sera plus compliquée. Selon les informations de nos confrères, des contrôles aléatoires seront organisés aux frontières. Ceux-ci ne seront évidemment pas infaillibles. Le seul moyen de ne pas passer à côté du moindre retour de zone rouge aurait été de fermer les frontières, ce que le gouvernement ne souhaite pas. Quand bien même la personne serait contrôlée, s’assurer de sa destination d’origine n’aura rien d’évident. "Si une personne a passé deux semaines de vacances en Espagne, puis s’est rendue en Catalogne qui entre-temps aurait été classée zone rouge, il est clair qu’on ne pourra pas forcément le savoir", pointe cette source fédérale. "On ne va pas espionner les gens sur Facebook. C’est comme pour la règle de la bulle des quinze contacts sociaux ou la règle de l’interdiction des déplacements non essentiels durant le confinement. L’effet de la mesure est aussi dissuasif."
Comment ensuite faire respecter l’obligation de quarantaine (de deux semaines), une fois les personnes à risque identifiées ? Cette compétence revient aux Régions. Cette obligation de quarantaine a, semble-t-il, posé problème aux Régions dans les discussions. Mais une solution a été trouvée. En pratique, des textes permettant d’imposer la quarantaine existent déjà mais ils devront encore être adaptés.
Le Parlement wallon se penchera sur la question durant ces prochains jours. "Il y a eu un accord sur le principe, mais l’opérationnalisation n’a pas encore été définie. Il pourrait s’agir de contrôles aléatoires, mais rien n’est tranché", nous expliquait ce mercredi le porte-parole d’Elio Di Rupo.
À Bruxelles, selon la RTBF, une ordonnance permet déjà d’imposer une quarantaine depuis le début de la crise Covid.