Le chômage économique a maintenant un impact sur les congés payés et le pécule de vacances
Emploi Les mesures spéciales coronavirus ne sont plus valables depuis le 1er juillet.
- Publié le 08-07-2020 à 20h22
- Mis à jour le 08-07-2020 à 20h24
Les mesures spéciales coronavirus ne sont plus valables depuis le 1er juillet.
Le déconfinement se poursuit, et le retour à la vie normale se fait aussi au niveau de l’emploi. Si beaucoup de Belges ont retrouvé le chemin du travail, ou du moins la possibilité de télétravailler, ce n’est pas le cas pour tout le monde.
Plusieurs secteurs restent à l’arrêt ou presque, notamment le tourisme ou encore la culture. Et si des mesures de chômage temporaire sont toujours d’application pour aider les employés au repos forcé, celles-ci ont évolué le 1er juillet dernier. "Les jours de chômage temporaire pour force majeure Corona seront assimilés pour les jours de vacances annuelles et pour le pécule de vacances légal en 2021. La période visée va du 1er février au 30 juin 2020 inclus", peut-on lire sur le site internet de l’Office national des vacances annuelles.
Cela veut donc dire que si les travailleurs étaient protégés pour leurs jours de congé et leur pécule de vacances jusqu’à la semaine dernière, c’est désormais terminé. Chaque jour de chômage temporaire va maintenant avoir un impact sur les jours de congés payés de 2021, ainsi que sur le pécule de vacances, qui sera diminué au prorata.
Une mesure confirmée par le cabinet de la ministre fédérale de l’Emploi, Nathalie Muylle. "Il est vrai qu’à partir du 1er juillet, les jours de chômage temporaire Corona ne sont plus assimilés à des jours de travail effectifs pour le calcul des jours de congé", indique Claire Finaut, porte-parole de la ministre.
Une mauvaise nouvelle pour toutes les personnes qui sont au chômage temporaire complet ou partiel et qui devront donc calculer leur perte. Le calcul est assez simple : pour un mois de chômage temporaire, il faudra désormais retirer un douzième de ses jours de congé, et un douzième de son pécule de vacances.
Si on prend en compte le régime standard de 20 jours de congé par an, ce sont donc 2,4 jours par mois de chômage qui tomberont à l’eau en 2021. Si on ajoute à cela la perte salariale mensuelle, cela commence à faire beaucoup.