Comment la station de ski Courchevel aurait contaminé l'élite ukrainienne

afp

Plusieurs membres de l'élite ukrainienne ont été contaminés puis ont transmis le nouveau coronavirus à leur entourage après des vacances dans la station de ski de Courchevel, dans les Alpes françaises, a rapporté vendredi un magazine ukrainien.

"Le virus de Courchevel", a titré l'hebdomadaire respecté Novoïe Vremia ("Temps Nouveau"), qui estime qu'au moins cinq députés et une juge ukrainiens ont été infectés par le SARS-Cov-2.

L'un des parlementaires, Serguiï Chakhov, et la juge Viktoria Djarty ont confirmé avoir séjourné dans la commune savoyarde, très populaire parmi les élites russes et ukrainiennes, autour du 8 mars, jour férié en Ukraine. D'autres députés ayant été en contact avec M. Chakhov à son retour ont ensuite dû être hospitalisés ou placés en quarantaine, a ajouté le magazine. Un ancien chef de l'administration présidentielle, Andriï Bogdan, s'était lui aussi rendu à Courchevel en mars. Sur Facebook, il a publié une photo de son test de dépistage en précisant qu'il était "négatif".

Valery Khorochkovsky, un riche homme d'affaires et ancien chef des services de sécurité ukrainiens, a également été hospitalisé en Ukraine après être rentré fin mars de Monaco avec une pneumonie qui pourrait être due au coronavirus, selon le site d'investigation Skhemy.

Près de Kiev, les autorités ont même bouclé l'accès à une banlieue luxueuse où une trentaine de cas ont été recensés, sur les 942 malades que compte officiellement le pays, l'un des plus pauvres d'Europe.

En Russie, le maire de Moscou Sergeï Sobianine, a aussi mis en cause la station de ski française. "Beaucoup" de Moscovites "revenant de Courchevel ont ramené plein de virus dans leurs valises", a-t-il affirmé fin mars, cité par des médias.

La station de ski autrichienne d'Ischgl s'est déjà avérée être un foyer de propagation du coronavirus en Europe.

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