L'audience des informateurs Bouchez et Coens au Palais a duré plus de quatre heures

Les informateurs Georges-Louis Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V) sont arrivés mardi à 15h30 au Palais royal pour rendre leurs conclusions au Roi. Six semaines après leur désignation, la situation politique ressemble toujours à une impasse. Que décidera le chef de l'État? La question demeure entière.

Belga

Les informateurs Georges-Louis Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V) sont arrivés mardi à 15h30 au Palais royal pour rendre leurs conclusions au Roi. Six semaines après la désignation des informateurs, la situation politique ressemble toujours à une impasse. Que décidera le chef de l'État? La question demeure entière. Par ailleurs, la Première ministre Sophie Wilmès a également été reçue au Palais dans le cadre de sa réunion hebdomadaire avec le souverain.

Les présidents du MR et CD&V devaient dans la deuxième partie de leur mission clarifier les positions des uns et des autres après l'ouverture qu'a semblé faire aux socialistes leur homologue de la N-VA, Bart De Wever, lors de la réception de Nouvel an de son parti. De nombreuses réunions ont eu lieu entre le PS et la N-VA sous la houlette des informateurs mais elles n'ont pas permis de rapprochement. Le président des socialistes francophones, Paul Magnette, l'a martelé lundi matin: il ne sert à rien de poursuivre cet exercice, le PS n'est pas là pour mener une politique de droite et satisfaire aux revendications institutionnelles des nationalistes.

De son côté, M. De Wever a accusé le PS de vouloir un gouvernement fédéral dont il était le patron. Deux options sont toujours sur la table: soit la coalition "Vivaldi", associant les socialistes, les libéraux, les écologistes et le CD&V, soit une autre formule associant la N-VA et d'autres partis. Or, pour le PS, il n'y a pas d'alliance possible avec les nationalistes et, pour les écologistes, il n'est pas question de s'asseoir à la même table que la N-VA. Alors que, pour le CD&V, il ne peut y avoir de coalition qui n'ait pas de majorité en Flandre. En d'autres termes, il faut y inclure la N-VA.

Les conclusions des informateurs s'orientent-elles donc vers un constat d'échec? M. Bouchez n'a pas caché son souhait de proposer au Roi une solution qui permette de sortir du stade de l'information et de passer à la formation ou éventuellement à la préformation d'un gouvernement. Rien ne permet d'indiquer jusqu'à présent qu'il y arrivera. M. Magnette a écarté lundi l'idée d'une mission qu'il remplirait en duo avec M. De Wever.

Il est donc possible que M. De Wever reçoive seul une mission. De quelle nature? Trois missions d'information ont déjà eu lieu (MM. Reynders et Vande Lanotte, M. Magnette et MM. Bouchez et Coens) ainsi qu'une mission infructueuse de préformation (MM. Demotte et Bourgeois). Désigner un nouvel informateur démontrerait à quel point la situation est bloquée. Une entrée en piste de M. De Wever ne fait pas plaisir à tout le monde. La présidente de Groen, Meyrem Almaci, a déjà jugé que ce serait une "perte de temps". Et en coulisses, certains redoutent que le président des nationalistes tentent surtout de constituer un front flamand dans les négociations.

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