Qui seront les deux nouveaux coprésidents d’Écolo? Voici le duo favori
Qui seront les deux nouveaux coprésidents d’Écolo ? La date limite pour déposer les candidatures était fixée à ce dimanche soir, à minuit. Un duo sort du lot (...)
- Publié le 25-08-2019 à 23h59
- Mis à jour le 26-08-2019 à 11h04
Les candidatures devaient être déposées ce dimanche à minuit. L’élection se déroulera le 15 septembre. Qui seront les deux nouveaux coprésidents d’Écolo ? La date limite pour déposer les candidatures était fixée à ce dimanche soir, à minuit. Le parti écologiste, qui souhaite d’abord annoncer le nom des candidats aux membres du Bureau politique, donnera une conférence de presse ce lundi matin. Par voie de communiqué, le parti a annoncé que "les duos sont connus", ce qui signifie que des candidats devraient s'opposer au ticket Nollet-Maouane. Pourtant, selon nos informations, ce sera bien le duo Nollet-Maouane qui sera aux commandes du parti, les autres candidats se sont retirés de la course.
Un poids lourd bruxellois d’Écolo nous confiait ce dimanche : "Plusieurs duos ont été imaginés mais tous ces projets, à ma connaissance, ont été abandonnés. Mathieu Daele et Catherine Lemaître ou encore Mohssin El Ghabri et Caroline Saal… Je n’ai rien entendu d’autre. Il est possible qu’il n’y ait qu’un seul duo. Un autre ‘ticket’ serait une surprise. On ne saura que ce lundi".
"Plusieurs duos possibles m’ont consulté mais aucun n’a confirmé ses intentions", indique également une autre source bien informée. Et si certains auraient aimé voir Zoé Genot monter au créneau, la principale intéressée a recalé cette option. "C’est irréaliste, ce n’est pas le bon moment pour moi. J’ai moi-même poussé d’autres jeunes femmes à se porter candidates", a-t-elle affirmé à la RTBF.
"Le problème, c’est surtout que personne ne veut affronter Jean-Marc…", souffle un écologiste.
Ce dimanche, Mathieu Daele et Catherine Lemaître ont annoncé qu’ils ne brigueront pas la direction des Verts. "Nous avons reçu beaucoup de soutien, nous avons senti un élan derrière nous, mais pas suffisamment pour présenter une candidature", a expliqué Mathieu Daele à l’agence Belga. Le duo formé par Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane aurait ainsi un boulevard pour accéder à la coprésidence.
Un duo complémentaire
Selon différents échos, les membres du parti seraient tiraillés entre deux recettes : celle de la sécurité, avec des candidats rompus à l’exercice politique et celle du renouveau, avec des candidats plus jeunes et moins catégorisés que leurs aînés.
Le duo Nollet-Maouane, considéré comme favori, aurait l’avantage de mélanger ces deux scénarios. "Tout le monde aime le renouveau chez Écolo. Mais propulser un jeune à la coprésidence, c’est toujours un risque, estime Sarah Turine. Pour moi, l’expérience s’est terminée mi-figue, mi-raisin. En quittant la coprésidence, j’avais d’ailleurs plaidé pour qu’on n’y envoie plus de jeunes. Quand Rajae m’a parlé de monter avec Jean-Marc, je n’étais donc pas hyper enthousiaste. Mais le contexte a changé. L’urgence climatique n’est plus la même, la relation entre les citoyens et le politique non plus. Rajae est très connectée avec un public jeune, qui ne se sent pas concerné par la politique. Elle pourrait amener quelque chose à ce niveau. Le duo que forment Jean-Marc et Rajae est complémentaire, c’est une chance pour le parti. Ils se complètent tant sur les personnalités que sur les matières qu’ils traitent."
D’autres membres du parti, eux aussi séduits par la complémentarité du duo favori notent que Rajae Maouane incarne un atout pour assurer la relève quand les "grands" d’Écolo partiront.
Un caméléon terre-à-terre
Rajae Maouane, actuelle coprésidente de la régionale bruxelloise. À 29 ans, celle-ci a été élue conseillère communale à Molenbeek en octobre 2018. Lors du scrutin régional, elle a réalisé le quatrième score de sa liste avec 4 297 voix de préférences. "Rajae emmène les gens avec elle. Elle n’est pas clivante, elle est conviviale, à l’écoute, diplomate, observe une écologiste. C’est une Écolo convaincue. Le moteur de son engagement, ce ne sont pas juste des grandes valeurs ou une posture. C’est avant tout son vécu, sa connaissance des difficultés et obstacles d’une grande partie des Bruxellois et des Belges. C’est un peu un caméléon qui a évolué dans plein de milieux différents, et qui a fortement été attentive à la question des vécus individuels, avec en trame de fond l’envie que les gens se rassemblent davantage, apprennent à vivre ensemble dans le respect. Je crois que c’est de là que vient son côté convivial."
Coprésidera ou pas ? Il faudra attendre l’assemblée générale d’Écolo, le 15 septembre, pour le savoir.