Alors que la Roumanie assure la présidence de l'UE, le gouvernement de gauche populiste s'offre, en secret, une justice "parallèle"

Alors que la Roumanie assure la présidence de l'UE, le gouvernement de gauche populiste s'offre, en secret, une justice "parallèle"
©AP

Alors même que la Roumanie assume la présidence du Conseil de l'Union, le gouvernement de gauche populiste roumain persévère dans ses réformes controversées visant à mettre au pas la justice, ignorant les mises en garde européennes. Ce mardi, l'exécutif roumain a adopté dans le plus grand secret deux ordonnances d'urgence concernant le domaine judiciaire : elles ne figuraient pas à l'ordre du jour et n'ont pas été annoncées par la Première ministre roumaine Viorica Dancila à l'ouverture de la séance. Une attitude qui rappelle la première tentative des sociaux-démocrates au pouvoir à Bucarest de bafouer l'indépendance du système judiciaire, en février 2017, avant de devoir faire partiellement marche arrière face à la colère de la société civile. Parmi les modifications adoptées ce mardi après-midi, celle qui risque de faire couler le plus d'encre concerne le Bureau chargé de mener des enquêtes sur les magistrats, une juridiction disciplinaire créée par le Parti social-démocrate (PSD). Celui-ci deviendra une "institution autonome" et ne sera plus soumis au contrôle du procureur général, qui ne pourra plus bloquer une investigation visant un magistrat s'il la considère illégale ou non fondée. Or le procureur général n'est autre qu'Augustin Lazar, devenu la cible de la gauche populiste qui a lancé, en octobre dernier, une procédure de révocation à son encontre.

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