Le clasico financier: "Coucke et Venanzi ne sont pas là pour perdre de l’argent" (INFOGRAPHIE)
Un expert financier analyse les comptes des deux clubs et la puissance financière de leur président
- Publié le 22-09-2018 à 11h04
- Mis à jour le 22-09-2018 à 17h06
Un expert financier analyse les comptes des deux clubs et la puissance financière de leur président Le Clasico de ce week-end se fera aussi entre deux puissants hommes d’affaires, Marc Coucke et Bruno Venanzi. Ils gèrent des clubs dans des situations financières assez différentes. Thierry Debels, expert financier, décrypte les chiffres des deux clubs.
Les derniers chiffres publiés sont ceux du 30 juin 2017, soit avant l’arrivée de Marc Coucke au RSCA. "À ce moment-là, entre les deux clubs, le Standard est bien plus sain financièrement" , explique Thierry Debels. "Ce qui compte, c’est le pourcentage de dettes. Et à la fin de cet exercice comptable, on constate qu’Anderlecht est bien plus endetté que le Standard (NdlR : la dette est passée en un an de 40,6 à 81,3 millions). C’est inquiétant. Pour n’importe quelle société privée, de tels chiffres ne seraient pas sains."
Marc Coucke, du Sporting, a fait exactement la même analyse. "Son arrivée est forcément rassurante. Parce qu’il pèse 1,3 milliard d’euros. Or, pour réduire une dette, il n’y a pas 36 solutions : il faut injecter du capital. Marc Coucke a les poches profondes. Il a injecté de l’argent dans le club. Bruno Venanzi n’a pas autant de patrimoine que Coucke mais il a lui aussi de gros moyens financiers. Évidemment, aucun des deux n’est pas là pour perdre de l’argent. En bons hommes d’affaires, ils n’iront pas indéfiniment puiser dans leurs ressources personnelles. Ils ont tous les deux fixé un montant à injecter, qu’ils ne dépasseront pas. L’amour que porte Venanzi au Standard ne lui fera pas faire de folies. À terme, un club doit être rentable." Voilà pourquoi Marc Coucke a drastiquement réduit les coûts, en évinçant du personnel dans presque tous les services.
Anderlecht garde pourtant un train de vie bien supérieur à celui du Standard. Les Bruxellois ont plus de dettes… mais aussi beaucoup plus du budget. Ce qui leur permet de dépenser davantage sur le marché des transferts. Exemple avec Stanciu, finalement payé 8,7 millions sous l’ancienne direction, puis avec Sanneh cet été, un transfert à 8 millions. À Sclessin, malgré de bonnes rentrées financières récentes, on reste prudent. Le transfert le plus cher a été Samuel Bastien pour 3 millions d’euros : aux normes du marché actuel, c’est relativement peu.
À l’avenir, le Standard va continuer selon cette politique. À Anderlecht, on saura à la publication des prochains comptes si Marc Coucke a réussi à réduire les dettes…