Championnats du monde cyclistes: mention bien pour les Belges

D'un de nos envoyés spéciaux, René Boonen

Faute d'arguments probants, ils ont respecté le plan d'action en tentant leur chance sur la fin

LISBONNE Contrairement aux Italiens, aux Espagnols et aux Allemands et, dans une moindre mesure, aux Néerlandais et aux Français, les Belges ne partaient pas avec l'étiquette de superfavoris. Il ne fallait, dès lors, pas s'attendre à les voir assumer le contrôle de la course. Encore moins à l'animer. Cette tactique tombait, donc, sous le sens. La seule consigne qu'ils avaient reçue de José De Cauwer était de tenter leur chance dans la finale. C'était d'autant plus judicieux que nos compatriotes ne débordaient pas nécessairement d'arguments en cas de sprint massif. Après les retraits prématurés de Baguet, de Merckx, de Peers, de Wauters et, surtout, de Van Petegem, il restait aux 7 rescapés à essayer de surprendre leur petit monde. Dans cet exercice, c'est sans conteste Geert Verheyen qui s'est montré le plus incisif mais les tentatives, dans l'ultime boucle, de Nico Mattan et de Mario Aerts auraient bien pu aboutir.

Discrets depuis le début de l'épreuve Axel Merckx et Van Petegem étaient pratiquement toujours aux arrière-postes, les Belges se sont enfin montrés alors que la nervosité gagnait le peloton. Andreï Tchmil, que tout le monde surveillait du coin de l'oeil, tenta lui aussi de fausser compagnie et de rééditer ainsi son coup de Milan-Sanremo. Mais personne n'avait oublié qu'il reste l'homme des derniers kilomètres en solitaire et la troupe lui contesta, donc, assez rapidement la validité de son bon de sortie.

Sans briller d'un éclat particulier, nos compatriotes ont donc quitté le circuit de Monsanto avec la mention bien. Sans plus. Leur prestation d'ensemble semblait d'ailleurs satisfaire pleinement José De Cauwer, le sélectionneur national.
`Je n'ai rien à leur reprocher. Nous avions choisi, en fonction de nos moyens, de ne pas faire la course en tête. Ce plan d'action avait été défini depuis quelques jours. En fait, depuis que la sélection officielle pour Lisbonne avait été rendue publique.´

Préparer Zolder

Sur un tracé qui, au fil des tours, finit par peser dans les jambes, les Belges ont donc attendu les deux derniers tours pour montrer le bout de leur roue avant. Pour certains (et nous pensons principalement à Axel Merckx), ce Mondial est à ranger au rayon des mauvais souvenirs. Ici encore, José De Cauwer veut se montrer positif: `Dans l'ensemble, je suis satisfait de leur prestation. Ceux qui n'ont pas répondu aux espoirs fondés en eux ont cependant de bonnes raisons à faire valoir. L'an prochain, à Zolder, il s'agira d'adopter une tout autre attitude. Plus question de course d'attente. Sur nos terres, nous serons obligés de nous dévoiler. Nous devons, dès l'entame de la nouvelle saison, préparer le rendez-vous limbourgeois. En espérant que Steels ait retrouvé, d'ici là, la plénitude de ses moyens.´ Avec le recul, Tom Steels était sans doute la pièce maîtresse qui manquait à l'édifice belge mais on ne refait jamais l'histoire...

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