Mondiaux de cyclisme: les Belges n'ont pas de leader mais...

De notre envoyé spécial, René Boonen
Mondiaux de cyclisme: les Belges n'ont pas de leader mais...
©BELGA

Axel, Andreï ou Johan ont une belle carte à jouer

LISBONNE Le compte à rebours a commencé pour l'équipe nationale belge qui se présente avec de beaux atouts dans son jeu à ce Championnat du Monde sur route. Sans authentique leader, elle a cependant suffisamment d'éléments entre ses mains pour rivaliser avec les Casagrande, Ullrich et autre Bettini pour ne relever que ceux qui sont le plus souvent cités aussi.
Mais on évoque aussi celui d'Andreï Tchmil qui, pour la presse étrangère, fait également figure de favori. C'est vrai que le coureur Lotto étale d'énormes qualités dont celle, par exemple, de posséder suffisamment d'explosivité pour être l'homme du dernier kilomètre. Un avis que partage Eddy Merckx: `C'est vrai qu'une poignée de Belges peut figurer en bonne place à l'arrivée. Et Tchmil en fait partie. Le parcours est exigeant, certes, mais nettement moins que celui du contre-la-montre. Les bosses vont faire mal et la décision pourrait se faire sur le faux plat qui suit la deuxième difficulté. Là, un homme fort peut faire la différence.´

Parmi les atouts de cette équipe, trente ans après son père qui, en 1971, à Mendrisio, remporta son deuxième titre mondial, Axel Merckx pourrait décrocher la timbale. Les images de Lugano, en 96, lui reviennent de plus en plus souvent à la mémoire. Il y a cinq ans, en effet, Axel échouait de peu à côté du podium et ce souvenir (`l'un des plus beaux, jusqu'ici´) lui fait prendre conscience de ses capacités.
`Mais on ne peut pas vivre éternellement de ses souvenirs ou se nourrir uniquement d'espoirs, précise Axel. Un jour ou l'autre, il faut concrétiser. J'en suis à ma 8e année chez les professionnels et j'ai emmagasiné assez d'expérience maintenant pour cibler mes objectifs.´
Parmi ceux-ci, Lisbonne figure en bonne place dans l'esprit du coureur Domo qui se dit très bien physiquement et qui ne se ressent plus de sa chute à Burgos.

`Tous solidaires´

`On ne devient pas champion du monde par hasard. Il faudra posséder de bonnes jambes et, surtout, une bonne mentalité pour faire triompher son pays. Nous sommes tous solidaires. Les Domo, les Lotto et les autres. Il n'y a aucune différence entre nous, encore moins de clan. Cet esprit d'équipe constitue un atout précieux. Mais cette solidarité aura ses limites dans la mesure où, vu la difficulté du tracé, à un moment donné, ce sera chacun pour soi.´
Pour ce Mondial, Axel Merckx a suivi un plan d'entraînement très strict avec des sorties de plus en plus longues. Il est vrai que l'homme est parfaitement conscient que, pour s'imposer dans la course à l'arc-en-ciel, il fallait impérativement accumuler les kilomètres!

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