Carestel décroche Lunch Garden
C'est finalement la société belge Carestel qui rachète Lunch Garden et sa filiale Crock'In à GIB. Les deux parties ont signé un accord qui doit encore être soumis aux autorités compétentes en matière de concurrence. Cette opération aura sur le bénéfice consolidé de GIB un impact net positif de 16,2 millions d'euros.
- Publié le 01-08-2002 à 00h00
C'est finalement la société belge Carestel qui rachète Lunch Garden et sa filiale Crock'In à GIB. Les deux parties ont signé un accord qui doit encore être soumis aux autorités compétentes en matière de concurrence.
Cette opération aura sur le bénéfice consolidé de GIB un impact net positif de 16,2 millions d'euros. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué mais il devrait tourner autour des 20 à 25 millions, ce qui correspond à la valorisation estimée de Lunch Garden.
Double financement
Pour la société Carestel, connue notamment pour les restaurants éponymes au bord des autoroutes, il s'agit d'une opération majeure qui lui permet d'augmenter son chiffre d'affaire d'environ un tiers à 350 millions d'euros.
Comme d'habitude, le financement se fera pour un tiers par fonds propres et pour deux tiers par emprunts (auprès de Fortis et KBC), nous a expliqué l'administrateur délégué Luc Van Milders.
L'accueil en Bourse fut favorable: l'action a gagné vendredi près de 9 pc pour s'approcher des 7 €. Evidemment, on est encore loin des quelque 30 € atteints au moment de l'arrivée en Bourse en 1999.
Selon les analystes, le potentiel de synergies est important (au niveau des achats des matières premières, de l'informatique,...).
La société Carestel, qui emploie 2350 personnes, est active notamment dans le catering commercial (restoroutes,..), la gestion d'hôtels et de résidences et les repas frais préparés sous vide. En 2001, elle avait encaissé une perte de 3,5 millions d'euros à cause de plusieurs facteurs défavorables (faillite de la Sabena, crises alimentaires,...).
Lunch Garden (62 restaurants et 12 sandwicheries Crock'In) emploie pour sa part 1600 personnes. Il a réalisé l'année dernière un bénéfice de 2,6 millions d'euros. Il est clair, aux yeux de Luc Van Milders, que le concept de Lunch Garden qui est `très fort´, sera maintenu.
Cette opération permet à GIB d'empocher encore un peu de cash. Il reste encore comme actifs au holding en voie de liquidation, Quick (dont il est actionnaire à 58 pc), le fast-food de qualité Exki (actionnaire à 79 pc) et les magasins Disport.
C'est sans conteste la vente de Quick qui est la plus difficile à négocier. Depuis deux ans, GIB essaye de vendre cette filiale. A défaut de trouver un partenaire, l'idée de distribuer des actions Quick aux actionnaires de GIB avait été envisagée. Ce qui n'avait pas eu un effet très positif sur le cours. Sur ce dossier, `il n'y a rien de neuf´, fait-on savoir du côté de GIB.
© La Libre Belgique 2002