Michel Bourlet siégera comme prévu

Le parquet général de Liège a donc confirmé à certains de nos confrères flamands que Michel Bourlet, procureur du Roi à Neufchâteau, siégera bien comme représentant du ministère public lors du procès d'assises de Marc Dutroux.

An.H. et P.D.G.
Michel Bourlet siégera comme prévu
©Bernard Demoulin

Le parquet général de Liège a donc confirmé à certains de nos confrères flamands que Michel Bourlet, procureur du Roi à Neufchâteau, siégera bien comme représentant du ministère public lors du procès d'assises de Marc Dutroux.

Une procédure pas vraiment habituelle, ce rôle revenant normalement à l'avocat général, mais également une information `qui n'a rien d'un scoop´, selon le parquet général de Liège.

En effet, depuis la disparition tragique de l'avocat général Hubert Massa, le 13 juillet 1999, il semblait clair que l'on se dirigeait vers cette solution. Demander à un nouvel avocat général de se plonger dans ce dossier n'aurait pu, au vu de son volume, qu'occasionner de nouveaux délais.

De plus, légalement, rien n'empêchait le désormais célèbre procureur de suivre le dossier jusqu'au bout. `Les cours d'assises sont des vieilles résurgences provinciales´, explique le pénaliste Pierre Chomé. `Et il n'est pas rare que le parquet qui a traité une affaire la suive en Assises quand il s'agit d'un parquet différent de celui où siège la Cour. Par exemple, quand une affaire instruite à Tournai arrive devant la cour d'assises de Mons, ce sera souvent un substitut tournaisien qui siégera comme représentant du ministère public. Tout simplement parce qu'il maîtrise parfaitement les tenants et aboutissants de ce dossier.´

Reste à savoir quand aura lieu le procès Dutroux, qui pourrait durer quatre mois. Au premier semestre de 2003, comme le laisse entendre le parquet général de Liège? La collision avec la campagne électorale pour les législatives prévues - en principe... - pour le 15 juin prochain serait pour le moins malencontreuse. Mais le renvoyer à l'automne 2003 renforcerait l'image, dans l'opinion publique, que la justice ne peut décidément se prononcer dans des délais raisonnables...

Toutefois, cette collision d'agenda, `qui ne nous préoccupe pas´ comme nous l'a confié le parquet général liégeois, semble être une prévision optimiste. En effet, la procédure peut encore prendre un certain temps. Les avocats peuvent encore demander des devoirs à la chambre des mises en accusation, la rédaction de l'ordonnance de renvoi ne se fera pas en un tour de main vu le volume du dossier et surtout cette ordonnance sera susceptible de faire l'objet d'un pourvoi en Cassation. Et si elle n'y est pas cassée, il faut encore compter un délai légal de minimum deux mois entre le renvoi aux Assises et l'envoi de l'acte d'accusation.

© La Libre Belgique 2002

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