Thor a cru en sa bonne étoile

Il n'y a pas à dire, cela sent tout doucement l'écurie... Il est temps d'arriver aux Champs Elysées! Evidemment, Thor Hushovd ne sera certainement pas de notre avis. Le moins que l'on puisse écrire, c'est que ce solide Norvégien est monté en puissance au cours de l'épreuve. Perclus de crampes lors de la deuxième étape, d'aucuns pouvaient penser que le coureur du Crédit Agricole allait retrouver ses fjords plus tôt que prévu. Il n'en fut rien. Taillé dans le roc, le gaillard s'est refait une santé. Déjà cinquième hier sur un terrain qui n'était pas le sien, il a remis les couverts hier dans une étape qui était loin d'être plate comme la main.

Une fraîcheur d'avance

Comme d'habitude, les attaquants avaient reçu le blanc-seing de l'US Postal, encore fallait-il concrétiser, ce que fit Hushovd au cours d'une étape par élimination. En cette fin de Tour, les organismes sont éprouvés et ce n'est pas forcément le plus rapide qui l'emporte mais bien le plus frais. Magnien l'a appris à ses dépens! On crut un moment qu'Hushovd avait quelque peu tassé le Français mais au bout du compte, le sprint s'est avéré régulier...

Davantage peut-être que pour la victoire d'étape, l'intérêt de la fin d'après-midi résidait dans la lutte du maillot vert. Juste séparés de quelques points, Mc Ewen et Zabel ont sprinté comme si leur vie en dépendait. La Kangourou a mis l'Allemand dans sa poche et il a en même temps pris une option, si pas mathématique, en tout cas morale sur la tunique verte. Erik Zabel privé d'un septième podium à Paris? Il faut se pincer pour l'envisager... D'autant que le dimanche, en famille, on avait pris l'habitude de mesurer la croissance de Zabel Jr. Attention, avec seulement un point de retard, l'Allemand n'a pas dit son dernier mot.

Après les transferts hasardeux de sprinters sur le déclin comme Abdoujaparov et Blijlevens, Lotto semble avoir décroché le gros lot en misant sur Mc Ewen.

© Les Sports 2002