La Commission européenne condamne le raid israélien

La Commission européenne considère que le raid aérien mené par Israël sur Gaza est «une attaque qui ne peut être en rien justifiée», son président Romano Prodi qualifiant pour sa part l’opération «d’épisode de guerre qui apporte le désespoir»

AFP
La Commission européenne condamne le raid israélien
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La Commission européenne considère que le raid aérien mené par Israël sur Gaza est «une attaque qui ne peut être en rien justifiée», son président Romano Prodi qualifiant pour sa part l’opération «d’épisode de guerre qui apporte le désespoir».

Il s’agit «d’un épisode de guerre qui apporte le désespoir et rend beaucoup, beaucoup plus difficile tout le travail pour arriver à la paix», a déploré le président de la Commission européenne devant des journalistes, en marge d’une cérémonie officielle à Bruxelles.

«Je déplore fortement ce cercle de guerre et de violence», a-t-il ajouté.

De son côté, un porte-parole de la Commission européenne a indiqué lors du point presse quotidien de l’exécutif européen que «l’Union européenne considère que toutes les mesures punitives et collectives ne sont ni légitimes ni acceptables».

«L’action militaire contre un quartier de civils à Gaza est une attaque qui ne peut être en rien justifiée, et c’est une attaque disproportionnée», a-t-il ajouté.

Le porte-parole a souligné «qu’il y a un cas où toute une famille a été tuée ainsi que d’autres personnes qui vivaient dans le quartier, donc c’est très clairement disproportionné».

Peu auparavant, le haut représentant de l’UE pour la politique extérieure, Javier Solana, avait «fermement condamné» une opération «qui n’est pas de nature à contribuer à la paix et à la réconciliation».

«Je condamne fermement la mort de civils innocents dans l’attaque de la nuit dernière à Gaza. Je voudrais transmettre mes condoléances au peuple palestinien et aux familles des victimes», avait assuré M. Solana dans une déclaration écrite.

Ce raid est, selon M. Solana, d’autant plus regrettable qu’il intervient «à un moment où Israéliens et Palestiniens travaillaient très sérieusement à une baisse de la violence et à la restauration d’arrangements sécuritaires».

«Il y avait aussi des indications selon lesquelles un arrêt des attentats suicides pouvait être envisagé», a-t-il assuré.

Le chef de la branche armée du mouvement islamiste Hamas et au moins 14 autres Palestiniens ont été tués lundi soir à Gaza par un missile tiré par un avion de combat F-16 dans un quartier populaire de Gaza.

Au moins neuf enfants font partie des victimes de cette attaque qui a fait également 140 blessés, selon les médecins de Gaza.

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