Armstrong, un poing c'est tout!
Dernière minute: Lance Armstrong remporte l'étape devant Heras et Beloki. Court-on déjà pour la deuxième place? La question planait hier à La Mongie. Inutile de se leurrer, depuis Luxembourg, le seul enjeu est de savoir qui seront les dauphins d'Armstrong sur le podium à Paris. Le reste n'est qu'une pâle tentative de créer un suspense qui n'existait et n'existera pas.
- Publié le 18-07-2002 à 00h00
ÉCLAIRAGE
Court-on déjà pour la deuxième place? La question planait hier à La Mongie. Inutile de se leurrer, depuis Luxembourg, le seul enjeu est de savoir qui seront les dauphins d'Armstrong sur le podium à Paris. Le reste n'est qu'une pâle tentative de créer un suspense qui n'existait et n'existera pas! Sans accident ou contrôle positif - ce que nous ne souhaitons pas -, à la pédale, il sera impossible d'empêcher l'Américain de remporter un quatrième succès sur les Champs-Elysées. La défaillance? Parce que secrètement on l'espère, on croit toujours la déceler sur le visage du Texan... Mais jamais elle ne survient. Même quand il est moins bien, Armstrong est mieux que les autres.
Triathlète hier, `colibri´ des sommets aujourd'hui, Lance Armstrong a pris pour habitude de poser son empreinte dès la première véritable étape de montagne, c'est la quatrième fois qu'il nous sert les plats. Des cimes à l'abîme, l'enthousiasme des suiveurs est tombé comme si le simple fait d'être trop fort agaçait un peu tout le monde.
Et c'est vrai que le spectateur neutre n'aime pas trop les surhommes, ceux qui suscitent certes l'admiration mais qui règnent sans partage sur leur discipline.
A l'image du championnat de F 1, le Tour de France va aujourd'hui devoir se chercher des centres d'intérêt autres que la lutte pour le maillot jaune. Dans ce cadre, on aurait souhaité que Jalabert réussisse ce qui ressemble, depuis l'annonce de sa retraite, à un baroud d'honneur sur le Tour de France.
On aurait aimé que les Espagnols, qui jouent à domicile dans les Pyrénées, lancent la grande bagarre. Pour cela, encore faudrait-il pouvoir faire dérailler les wagons de l'US Postal pour espérer faire vaciller sa locomotive. Enfin, on ne sait par quel miracle, on rêvait d'un quelconque exploit belge en montagne. A force de ne plus l'attendre, on risque d'être surpris un de ces jours. Vous y croyez, vous? Pas plus qu'à la défaillance d'Armstrong! On aura essayé...
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