Prise de contrôle espagnole

La formation espagnole ONCE s’est installée aux commandes du Tour de France cycliste après sa victoire dans la 4e étape, un contre-la-montre par équipes de 67,5 kilomètres couru mercredi entre Epernay et Château-Thierry

AFP
Prise de contrôle espagnole
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La formation espagnole ONCE s’est installée aux commandes du Tour de France cycliste après sa victoire dans la 4e étape, un contre-la-montre par équipes de 67,5 kilomètres couru mercredi entre Epernay et Château-Thierry.

Ses chefs de file espagnols, Igor Gonzalez de Galdeano qui a revêtu le maillot jaune de leader, et Joseba Beloki, se sont installés aux deux premières places du classement général.

L’Américain Lance Armstrong, dont l’équipe US Postal s’est classée deuxième de l’étape, est distancé seulement de 7 secondes, à la troisième place.

S’il a laissé 16 secondes aux «guêpes » de l’équipe ONCE, ainsi surnommées à cause de leur tenue jaune et noir, le triple vainqueur du Tour a pris du temps à tous ses autres adversaires.

Le Français Richard Virenque, à la tête de l’équipe Domo, a cédé 2 min 12 sec à l’équipe victorieuse, l’Espagnol Oscar Sevilla et le Colombien Santiago Botero (Kelme) ont perdu 7 secondes supplémentaires.

Des possibles candidats au podium, l’Italien Dario Frigo est celui qui a réalisé la plus mauvaise opération. Son équipe Tacconi a terminé à la 18e place, à près de 4 minutes.

Les regrets de Jalabert

Mais le plus frustré dans cette étape spectaculaire, qui a traversé les coteaux du vignoble champenois, s’est appelé Laurent Jalabert.

Le rêve du maillot jaune s’est enfui pendant la course pour le champion français, qui s’est situé en tête des pointages intermédiaires jusqu’aux deux-tiers de la course.

Une défaillance (Piziks) puis surtout une crevaison (Sandstoed), qui a provoqué un cafouillage dans la prise de décision -attendre ou pas ?-, ont condamné le groupe CSC.

«Avec le bruit, on ne s’est pas entendu », a regretté Jalabert, qui était déjà passé tout près du maillot jaune au prologue de Luxembourg (2 sec). «C’est une mésentente. On avait dit que l’on n’attendrait personne. Les écarts étaient très serrés. C’est d’autant plus rageant que l’on avait la victoire dans les jambes », a-t-il ajouté.

Au final, l’équipe danoise s’est classée troisième à 46 secondes, dans une étape à l’évidence à sa portée bien que l’équipe ONCE ait eu elle aussi à déplorer la crevaison de l’un de ses coureurs (Pradera), distancé à mi-parcours.

Armstrong content

Derrière CSC, trois formations se sont classées en haut de tableau mais à distance respectable des deux premières équipes. Fassa Bortolo (4e) a fait mieux que Cofidis (5e), soit un retard de 1 min 44 sec pour le Kazakh Andrei Kivilev, et surtout ibanesto.com (6e), repoussée à près de deux minutes.

ONCE, qui a roulé à plus de 50 km/h de moyenne, a renoué avec la victoire dans le contre-la-montre du Tour auquel son directeur sportif Manolo Saiz attache une grande importance.

Deuxième l’an dernier, derrière le Crédit Agricole, elle a gagné aussi l’épreuve en 2000, à l’arrivée à Saint-Nazaire, où Jalabert (alors sous la tenue jaune et noir) avait alors endossé le maillot jaune.

«C’est le rêve de tout coureur, a déclaré Igor Gonzalez de Galdeano (28 ans), cinquième l’an dernier du Tour de France pour sa première participation. Je veux surtout remercier mon équipe. Ce maillot jaune lui est dû ».

«Le Tour ne se gagne pas dans le contre-la-montre par équipes. Je ne crois pas qu’Armstrong soit préoccupé », a poursuivi le cadet des frères Galdeano, qui est le premier coureur espagnol depuis Miguel Indurain en 1995 à porter le maillot jaune.

«Nous avons bien roulé, a répondu en écho Armstrong. Je ne suis pas déçu, je suis même content de la performance. Mais nous n’avons pas gagné ».

Sur les terres d’Anquetil

Jeudi, le Tour arrive en Normandie dans la cinquième étape longue de 195 kilomètres entre Soissons et Rouen.

A 14 kilomètres de l’arrivée, la course passe par Quincampoix, le petit village où le Français Jacques Anquetil, le premier à avoir gagné le Tour de France à cinq reprises, a été inhumé en 1987.

A Rouen, la ligne d’arrivée est placée sur les quais de la Seine, au bout d’une ligne droite de 450 mètres.

Hormis le prologue du Tour 1997, gagné par le Britannique Chris Boardman, les dernières arrivées en ligne à Rouen ont souri aux coureurs néerlandais. Gerrit Solleveld fut le dernier à s’imposer en 1990.

Trois sprints intermédiaires à bonifications (6, 4 et 2 sec aux trois premiers) sont échelonnés en cours d’étape (Km 74, Km 117 et Km 150,5).

Départ officiel à 12h30 locales (10h30 GMT), départ réel à 12h38 locales (10h38 GMT), arrivée prévue vers 17h17 locales (15h17 GMT) (moyenne calculée à 42 km/h).

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