Lance Armstrong déjà en tête
Le prologue du Tour de France vient de se terminer à Luxembourg-ville. Sans surprise, c'est (déjà) l'Américain Lance Armstrong qui a couvert les 7 kilomètres le plus rapidement, devançant Laurent Jalabert, qui prend la deuxième position. Notre compatriote Rik Verbrugge a déçu. Il termine à plus de 10 secondes
- Publié le 05-07-2002 à 00h00
ENVOYÉ SPÉCIAL AU LUXEMBOURG
A l'heure où la grande caravane du Tour de France s'apprête à s'ébranler depuis les hauteurs du plateau de Kirchberg, le nom de Rik Verbrugghe est sur toutes les lèvres. C'est que notre compatriote, depuis ses exploits au Tour d'Italie surtout, s'est taillé une véritable réputation en matière de prologues et de contre-la-montre. Il est craint et respecté à l'entame de cette Grande Boucle qui démarre ce samedi au Grand-Duché. Le Wallon accepte avec beaucoup de sérénité ce statut de favori. La sacro-sainte pression, il a maintenant appris à la gérer. On peut d'ores et déjà être rassuré, il n'aura pas de coton dans les jambes au moment de s'élancer du podium luxembourgeois. Au contraire même, Rik aura à coeur de prendre une revanche par rapport à sa défaite au prologue du dernier Giro, où il avait été battu d'un souffle par l'Espagnol Dominguez (qui n'est pas au départ ici). Laver ce qu'il considérait lui-même comme un échec grâce à une perf dès le premier jour de la plus grande épreuve du monde, voilà son challenge.
`Un bon circuit´
`Il est vrai que dans ce type très spécifique d'exercice, il n'y a que la première place qui compte, raconte le citoyen de Chaudfontaine, tout autre classement passe presque inaperçu. Et n'oubliez pas qu'il y a un maillot jaune à la clé!´
Le tracé de ce prologue a la particularité d'être particulièrement tourmenté, ce qui est rarement le cas le premier jour du Tour. En gros, on pourrait dire que le circuit peut être décrit comme suit: 2 km de descente, 2 km de plat et 3 km de montée pour un final qui devrait se révéler... explosif! Ce profil sied parfaitement aux qualités du leader Lotto. `On peut dire, en effet, qu'il m'avantage par rapport aux rouleurs purs, comme pouvait l'être, par exemple, Chris Boardman, explique Verbrugghe. Il s'agira de se montrer performant partout, en prenant les risques qu'il faut dans la descente, en continuant sur sa lancée sur le plat (où l'on trouve quand même quelques bosses!) et en lâchant la cavalerie dans la montée finale pour faire vraiment la différence.´
Amstrong comme rival
`Mon plus grand rival, ce samedi, sera Lance Armstrong en personne. Aucun des candidats à la victoire finale à Paris ne voudra lâcher la moindre seconde par rapport à ses adversaires directs!´
On le sent quand on parle avec lui, Rik est motivé comme nul autre. Il rêve, évidemment, de pouvoir enfiler le maillot jaune à l'issue du prologue et ici, à Luxembourg, nombreux sont les spécialistes qui ont parié sur lui, c'est tout dire!
© Les Sports 2002