A quoi le Belge passe-t-il son temps?

Boire et manger, se laver, entretenir des contacts sociaux, faire du vélo, prier chez soi ou participer à des activités religieuses: telles sont les principales occupations auxquelles le Belge, qu'il soit diplômé ou peu qualifié, consacre un temps relativement identique au cours d'une semaine. La preuve par une enquête de l'Institut national des statistiques et la VUB.Visualisez notre infographie

Laurence Dardenne

Visualisez notre infographie

Boire et manger, se laver, entretenir des contacts sociaux, faire du vélo, prier chez soi ou participer à des activités religieuses: telles sont les principales occupations auxquelles le Belge, qu'il soit diplômé ou peu qualifié, consacre un temps relativement identique au cours d'une semaine.

Pour le reste, entre détenteurs de diplômes de l'enseignement supérieur universitaire ou non universitaire et non diplômés ou limités à l'enseignement primaire, bien marquées sont souvent les différences qui séparent les uns des autres, comme en témoigne cette analyse menée conjointement par l'équipe de recherche TOR de la VUB et l'Institut national de statistique (INS), sur base de données collectées par l'INS auprès de 8.382 Belges. Tour d'horizon de l'emploi du temps de la population selon le niveau d'enseignement et les tranches d'âge.

Côté boulot, les personnes peu qualifiées âgées de 20 à 39 ans consacrent en moyenne, par semaine, 20 heures et 13 minutes au travail (pause sur le lieu de travail et recherche d'emploi comprises), soit 12 pc de leur temps, tandis que les personnes très qualifiées y passent 17,4 pc de leur temps, ce qui représente neuf heures de plus par semaine. Un temps qui passe respectivement à 25h18 (15 pc) et 14h53 (8,8 pc), chez les personnes très qualifiées et peu qualifiées de la tranche d'âge supérieure, les 40-59 ans dont une bonne part a clairement pris l'option du temps partiel, voire de la pré-retraite.

Un tiers du temps au lit

À quoi donc les moins qualifiés passent-ils dès lors davantage de temps? A dormir et... à se reposer: dans cette catégorie, les 20-39 ans y consacrent 36,8 pc de leur temps et les 40-59 ans 37,3 pc alors les détenteurs d'un diplôme passent au lit, selon l'âge, respectivement 35,5 pc et 34,8 pc. Moins qualifié, on prend également plus à coeur ou du moins on consacre plus de temps aux tâches ménagères et familiales. Mais, à ce chapitre, c'est avant tout au niveau de l'âge que se marquent les écarts. Plus on vieillit et plus on semble s'y coller: du simple au double, voire plus, d'une tranche d'âge à l'autre.

Musée ou mots croisés?

Si les `peu qualifiés´ passent un tantinet moins de temps aux soins et à l'éducation des enfants, aux activités sociales ainsi qu'aux déplacements, ils ne lésinent en revanche pas sur les loisirs. Ils écoutent par exemple deux fois plus la radio, regardent sensiblement plus la télé (21h09 par semaine contre 11h15 pour les très qualifiés), promènent 2,2 fois plus longtemps leur chien, et font trois fois plus de mots croisés que les `très qualifiés´, qui consacrent quant à eux trois fois plus de temps à la peinture et au dessin, également davantage à la musique et autres activités artistiques, visitent plus fréquemment les musées, fréquentent plus régulièrement les bibliothèques, passent cinq fois plus d'heures devant leur écran d'ordinateur, sept fois plus à naviguer sur le net et six fois plus de temps à faire de la marche ou de la course à pied.

S'ils vont sept fois au cinéma contre une seule pour les peu qualifiés, la proportion est identique sur le court de tennis. Tandis que le temps consacré à la lecture est en moyenne de 4h13 par semaine pour les plus instruits, il est de 3h21 pour les autres. Et si les hommes sont de plus gros lecteurs que les femmes, l'étude ne précise pas le type de lecture selon le sexe ou le niveau d'enseignement.

Quel que soit le nombre des printemps ou la pile des diplômes, dormir reste, en nombre d'heures (37,4 pc), la première activité du Belge suivie, toutes catégories confondues, âge ou niveau d'instruction, par les loisirs (16 pc), les tâches ménagères et familiales (13 pc), le travail ex aequo avec les repas et les soins personnels (9,9 pc), les activités sociales (5,9 pc), les déplacements (5,8 pc), les soins et l'éducation des enfants (1,7 pc) et les formations (0,4 pc). Sans distinction, de 12 à 95 ans et hors étudiants.

© La Libre Belgique 2002


À l'ère des loisirs et à l'heure des grands départs, un petit topo des vacances des Belges en 2001 et de leurs disciplines sportives favorites s'impose. D'après l'enquête voyages de l'INS, pourtant considérés comme les mois des vacances par excellence, juillet et août n'ont représenté que 36 pc des départs. Le 1 er juillet 2001, 69 pc des vacanciers du royaume partaient au volant de leur voiture destination vacances, tandis que 22 pc optaient pour l'avion et 5 pc pour le train. Cela dit, les voyages entrepris au cours de ces deux mois de l'an dernier sont restés de courte durée, soit de 1 à 7 nuitées dans 40 pc des cas, de 1 à 2 semaines dans 34 pc des cas et d'une à deux semaines pour les plus chanceux (21 pc). Les minitrips d'un week-end sont, pour leur part, passés de 37 à 33 pc d'une année à l'autre. Quant aux destinations, 88 pc restent à l'intérieur des Quinze, France, Espagne et Italie en tête. Les vacanciers qui restent sur notre territoire se dirigent vers la Flandre (60 pc) davantage que vers la Wallonie (40 pc), préférant, pour l'ensemble du pays, la formule des locations (22,24 pc), suivie de la résidence secondaire (18,9 pc), l'hôtel (11,87 pc), le centre ou le village de vacances (10,19 pc), le logement chez des parents ou des amis,... Qu'ils soient en vacances ou que ce soit pendant l'année, 73 pc des Belges disent pratiquer une activité sportive, le flamand (77 pc) étant plus assidu que le Wallon (69 pc) et, sans surprise, les hommes (79 pc) davantage que les femmes (68pc). La fréquence est hebdomadaire pour 45 pc, quotidienne pour 13 pc, mensuelle pour 9 pc, occasionnelle pour 7 pc et, carrément inexistante pour 26 pc. En tête des disciplines préférées, on trouve le cyclisme (31 pc), suivi de la natation (23 pc), de la marche (20 pc), du fitness (15 pc), du football (13 pc), du jogging (12 pc), du tennis (9 pc), de la gym, du basket et du badminton. Motivation première? La santé, mais aussi le plaisir, la condition physique et le bien-être mental. Entre autres. (L. D.)

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...