Russie et Angleterre qualifiées pour la coupe du monde 2002

D'un de nos envoyés spéciaux, Christian Hubert
Russie et Angleterre qualifiées pour la coupe du monde 2002
©EPA
Les Anglais, promis aux barrages à une minute de la fin du temps réglementaire face à la Grèce, ont arraché le nul 2-2 grâce à un but à la 90e minute de David Beckham

MOSCOU Beckham, rendu responsable de l'élimination des siens en huitième de finale du dernier Mondial face à l'Argentine après avoir été expulsé, a offert à l'Angleterre le but de la qualification.
Car les Allemands n'ont pas fait mieux, tenus en échec par la Finlande 0-0 à Gelsenkirchen.
Les hommes de Rudi Völler n'ont profité du nul des protégés de Sven Göran Eriksson.
Avec le même total de points (17) mais une meilleure différence de but, l'Angleterre garde la première place du groupe 9, chipée à la Mannschaft en août après la retentissante victoire 5-1 de la bande à Owen au Stade olympique de Munich. Les Allemands, deuxièmes, devront affronter l'Ukraine au mois de novembre pour deux matches de barrage (aller et retour) au mois de novembre face à l'Ukraine, qui a gardé la deuxième place du groupe 5 à la faveur de son nul 1-1 obtenu en Pologne.

Dans le groupe 1, les Russes, vainqueurs 4-0 de la Suisse, ont conservé leur première place qualificative devant la Slovénie, qui disputera les barrages contre la Roumanie ou l'Italie. Les Slovènes ont battu les Iles Féroé 2-0 et devancent d'un point les Yougoslaves, privés de Coupe du monde en dépit de leur victoire 6-2 contre le Luxembourg.


Waseige choisit la stratégie du mystère



Pour la première fois, il ne dévoile pas son équipe avant le match importantissime des Diables

ZAGREB `Michaël Goossens va mieux, il est pratiquement guéri et en état de jouer.´ C'est à cette phrase que s'est résumée la déclaration de Robert Waseige après l'entraînement des Diables, vendredi soir, au stade Maksimir. Et, pendant l'heure et demie qu'a duré la séance, pas question de donner le moindre signe: les Belges se sont contentés d'exercices physiques et de jeux de ballon sans équipes précises.
Pour la première fois de sa carrière internationale, le coach liégeois choisit donc la stratégie du mystère alors que son effectif ne lui pose aucun problème médical qui pourrait éventuellement mettre une sélection en question: `Je n'ai pas envie de donner une indication qui pourrait favoriser mon collègue croate.´

C'est évidemment son droit le plus strict mais cela ne lui ressemble pas. Est-ce à dire que le paisible Robert est plus anxieux ou moins sûr de lui que d'habitude? Que l'importance de l'enjeu produit un stress auquel il ne nous avait pas habitués? `Pas le moins du monde, se défend-il, moi, j'ai mon équipe en tête depuis longtemps, je suis sûr de moi, mais le football est déjà plein d'aléas incontrôlables, au moins profitons de ceux que nous pouvons contrôler. Et aider l'adversaire en communiquant l'équipe peut entrer pour un infime pourcentage dans le fait de faire basculer un match serré dans un camp ou dans l'autre.´

Certains pensent que ce mystère inhabituel cache une grosse surprise. Nous n'y croyons pas. D'abord, parce que ce n'est pas le genre du personnage, ensuite, parce qu'il ne va pas changer de cap à une étape du terme, alors que ce qu'il avait fait a bien réussi jusqu'ici.
Le problème qui le tracasse le plus est celui de l'axe défensif où il y trois hommes pour deux places. Ses défenseurs centraux sont traditionnellement Van Meir et Valgaeren. Mais De Boeck, appelé à doubler contre l'Ecosse le joueur du Celtic, blessé, s'est fort bien tiré d'affaire.
1. Van Meir est le plus discuté et le moins en forme mais, en cours de semaine, Robert Waseige a pris sa défense en termes si vibrants qu'ils ressemblaient à une confirmation de sélection.
2. Valgaeren est son stoppeur titulaire, et il n'a jamais démérité. La seule chose qui pourrait jouer en sa défaveur, c'est qu'il a été sanctionné d'un penalty récemment par l'arbitre Krug. Bof!
3. De Boeck est celui qui détient la meilleure condition et il a bien joué contre l'Ecosse. Mais Waseige est un conservateur qui s'accroche souvent à ses idées de base.
Autour d'eux, De Vlieger, Deflandre et Van Kerckhoven ne doivent pas se faire de soucis, pas davantage que Vanderhaeghe, Goor, Mpenza et évidemment Wilmots.

Reste donc le remplacement de Walem. On l'a dit au cours de la semaine, modifier sa tactique, faire reculer Wilmots et introduire deux attaquants de pointe n'est pas dans la nature du sélectionneur. Mais Sonck est dans la même position que De Boeck: il n'était pas le titulaire prévu mais a fort bien joué contre l'Ecosse. Le dilemme se pose donc surtout entre Boffin et Baseggio. La forme parle en faveur du Trudonnaire, la classe pour l'Anderlechtois. Il semble bien que le jeune Clabecquois tienne la corde et que Robert Waseige réserve plutôt à Boffin et à Sonck un rôle de joker qui ne serait pas dénué de la moindre importance...

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