al Qaïda habile à fomenter des cyber-attaques

Des experts du gouvernement américain, conscients de l'habileté avec laquelle l'organisation al Qaïda utilise Internet, craint qu'elle n'envisage des "cyber-attaques" visant des centrales nucléaires, des barrages ou autres strutures stratégiques, rapporte jeudi le Washington Post.

al Qaïda habile à fomenter des cyber-attaques
©Johanna de Tessières

Le réseau Al-Qaïda pourrait tenter d’accéder par l’Internet aux contrôles par ordinateur des services publics et des services d’urgence américains pour les perturber ou, plus grave encore, pour renforcer les effets d’une attaque conventionnelle, a rapporté jeudi le quotidien Washington Post. Depuis l’an dernier, la police fédérale (FBI) examine un ensemble de manoeuvres suspectes en direction des systèmes informatiques des Etats-Unis et en provenance d’Arabie Saoudite, d’Indonésie et du Pakistan, a souligné le quotidien qui a eu accès à un rapport sur cette enquête.

OLEODUCS BRISES, POMPIERS SATURES

Les enquêteurs ont trouvé des preuves dans l’Internet que des membres d’Al-Qaïda passent du temps sur des sites qui offrent des informations sur les logiciels et les programmes d’instructions pour les interrupteurs commandant les installations hydroélectriques, l’alimentation en eau, les transports ou le réseau des communications.

Selon le journal, des membres du réseau d’Oussama ben Laden faits prisonniers ont décrit, lors d’interrogatoires, les intentions de certains d’utiliser des outils de l’univers cybernétique.

Certaines des manoeuvres décelées par les enquêteurs sur l’Internet laissent penser à des préparatifs d’attaques terroristes conventionnelles alors que d’autres pourraient préfigurer des cyber-attaques contre les centres de commande de services publics tels que les pompiers, ou d’équipements cruciaux comme les oléoducs.

Combinée aux informations obtenues à partir d’ordinateurs saisis dans des installations occupées par Al-Qaïda, la surveillance électronique menée par les enquêteurs ont conduit ces derniers à penser qu’Al Qaïda serait prêt à utiliser l’Internet pour provoquer un bain de sang, selon le Washington Post.

Ils pensent par exemple que les terroristes pourraient avoir pour projet de commander l’ouverture des vannes de barrages ou de fermer des lignes à haute tension.


Dix-sept hommes arrêtés en Afghanistan Les autorités pakistanaises ont interpellé 17 hommes dans une zone tribale à la frontière afghane alors qu’elles intensifiaient leurs recherches après la mort de dix soldats pakistanais dans un raid contre un repaire présumé de membres d’Al-Qaïda. Selon un chef local, Purdil Wazir, qui a fait état de 15 interpellations, les autorités ont bouclé un vaste périmètre autour du village d’Azam Warsak (nord-ouest du Pakistan), où les forces de sécurité avaient lancé leur opération contre le réseau Al-Qaïda mardi soir. Un autre responsable local, qui a requis l’anonymat, a pour sa part signalé deux interpellations supplémentaires. Il s’agit de Pakistanais qui étaient apparemment en Afghanistan et qui auraient franchi la frontière avec des combattants d’Al-Qaïda. Ces deux hommes sont actuellement interrogés. Des centaines de militaires pakistanais ont été déployés dans ce secteur du Waziristan où une cinquantaine de partisans d’Oussama ben Laden s'étaient cachés. Le raid a été lancé à la suite d’informations données par des agents du renseignement américain, mais la plupart des membres présumés d’Al-Qaïda cachés dans ce secteur ont réussi à s’enfuir. Selon M. Wazir, une réunion a eu lieu jeudi à Wana entre des responsables tribaux et des chefs militaires pakistanais afin d’améliorer la coopération dans la traque contre les membres d’Al-Qaïda. Il est vrai que des centaines de talibans et de combattants d’Al-Qaïda se seraient réfugiés dans les zones tribales, difficiles d’accès, à la frontière pakistano-afghane.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...