Bruxelles, pôle d'innovations de Coca

Coca-Cola veut faire de l'innovation le moteur de son développement pour s'imposer non seulement dans le secteur des Colas, mais aussi dans celui des soft drinks et, plus généralement dans celui des boissons non alcoolisées. Depuis deux ans maintenant, la Belgique met en pratique la politique initiée à Atlanta: `think local, act local´, de façon à mieux coller à ses marchés locaux

A.Ma.
Bruxelles, pôle d'innovations de Coca
©Ansotte

Coca-Cola veut faire de l'innovation le moteur de son développement pour s'imposer non seulement dans le secteur des Colas, mais aussi dans celui des soft drinks et, plus généralement dans celui des boissons non alcoolisées. Depuis deux ans maintenant, la Belgique met en pratique la politique initiée à Atlanta: `think local, act local´, de façon à mieux coller à ses marchés locaux en leur proposant des produits qui y sont adaptés, ce qui n'empêche pas le `beverage global´, la boisson qui d'un pays peut passer à un autre si elle est susceptible de plaire, moyennant éventuellement quelques modifications.

Après 3 lancements l'an dernier (Fanta Pomelo, Aquana sportwater et Frutonic), Coca-Cola Belgique récidive cette année avec Aquarius kiwi-pastèque, Aquana Orange, Fanta Sapaya, Nalu qui vient d'être lancé et, tout dernier-né sur le marché comme en France d'ailleurs, le Coca-Cola Light Lemon. Le tout dans un bâtiment flambant neuf chaussée de Mons à Anderlecht qui en profite pour accueillir également une centaine de personnes actives dans un des 4 laboratoires de la firme dans le monde, à côté de ceux d'Atlanta, bien sûr, et de deux autres au Japon et au Brésil.

Bruxelles a été préférée à Dresde en Allemagne où le labo était installé précédemment: place centrale et capitale d'un marché test très intéressant puisque petit et fort divers en raison de la coexistence des communautés. Y sont développées (en 12 à 20 mois) les idées émanant des responsables de 104 pays, de la Russie à toute l'Afrique en passant par le Groenland. Soit environ 400 produits en 2001, mais aussi une soixantaine de nouveaux emballages et 6000 étiquettes imaginés pour 64 pays (les mêmes hors l'Afrique).

22pc du non-alcoolisé

Coca-Cola - alias Coca-Coca Services S.A. qui représente la compagnie en Belgique: marketing, développement et communication, et Enterprises SPRL qui embouteille -, a décidément le vent en poupe chez nous. Elle a clôturé 2001 sur un chiffre d'affaires en hausse de 12pc (à 654 millions d'euros) pour Coca-Cola Enterprises Belgium et une augmentation des volumes de l'ordre de 6pc (à 712 millions de litres). Ce qui a permis à la firme d'accroître sa part de marché dans le secteur des boissons non alcoolisées prêtes à consommer de 20 à 22pc qui se décomposent comme suit: 12pc pour Coca-Cola, 5pc pour Coca Ligt, 3pc pour Fanta, 1pc pour Sprite, la même chose pour Minute Maid et les miettes pour Aquarius et Aquana. Ce qui reflète assez clairement les parts des principales marques dans les volumes vendus par l'entité belge l'an dernier: la version originale, Coca-Cola, reste largement en tête (51pc du volume), devant celui qui n'arrête pas de monter, le Coca Light (22pc), Fanta (12pc avec 2pc pour le Pomelo considéré jusqu'à présent comme un succès), Minute Maid (6pc), Sprite (5pc), Aquarius-Aquana (2pc) et les autres (2pc).

`Nous avons 80pc du marché des colas, devant la marque Aldi (River), qui a surpassé Pepsi (entre 5 et 10pc)´, précise Dirk Veryser, directeur général, mais ce qui l'intéresse plus, dans le cadre de la politique d'extension de la firme, c'est `d'être bien positionné dans le domaine des soft drinks´ où Coca accapare `entre 50 et 60pc´ du gâteau.

© La Libre Belgique 2002

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