L'ombudsman veut l'ADSL pour tous

Le médiateur des télécoms a plaidé hier pour l'intégration des accès Internet rapides (ADSL ou équivalent) dans le principe du service universel par l'opérateur télécom historique belge Belgacom. Belgacom, qui reste la principale source de problèmes pour les consommateurs.

Patrick Van Campenhout

Le médiateur des télécoms a plaidé hier pour l'intégration des accès Internet rapides (ADSL ou équivalent) dans le principe du service universel par l'opérateur télécom historique belge Belgacom. Une interpellation que le monde politique appréciera, et qui devrait déboucher sur un élargissement du champ d'application de la loi du 21 mars 1991, portée à l'époque par Elio Di Rupo (PS). L'an passé, l'ombudsman des télécoms a en effet reçu 333 plaintes relatives à l'indisponibilité de l'Internet à haut débit pour 10pc de la population alors qu'une publicité envahissante allèche le public à ce propos.

Moins de récriminations

Outre ce plaidoyer, les ombudsmen - ils sont deux, un néerlandophone et un francophone - ont présenté le rapport annuel 2001 de ce service. Un rapport qui montre que la tendance à la baisse du nombre de plaintes enregistrées en 2000 s'est confirmée en 2001 avec 8261 plaintes contre 9101 en 2000. Ce nombre impressionnant de récriminations est traité par 14 personnes, soit 2,7 plaintes par jour et par personne. Une belle moyenne si l'on sait que les problèmes exposés en matière de télécoms font intervenir deux, voire trois interlocuteurs `qui fuient leurs responsabilités´, comme l'a expliqué Jean-Marc Vekeman, le médiateur dédié aux consommateurs francophones. C'est, évidemment, l'opérateur historique Belgacom qui est à la base de la majorité (64,59 pc) des plaintes reçues par l'ombudsman, fait qui a `fort déçu´ un représentant de Belgacom, qui a tenu à donner de la voix à ce propos durant la présentation, de manière incongrue. Le propos de l'ombudsman avait pourtant fait ressortir de manière très claire `une réduction des problèmes liés aux prestations de Belgacom grâce à la mise en place de services de première ligne plus efficaces´. Parmi les principales causes de mécontentement, l'ombudsman a relevé en tout premier lieu les plaintes relatives à la facturation (35,82pc), suivies de plaintes concernant les problèmes de raccordement (10,35pc), les défauts et dérangements divers (8,65pc), et les problèmes contractuels (7,48pc). Ce dernier point soulève d'ailleurs bien des questions. Et pas seulement dans le chef de l'ombudsman des télécoms interpellé à ce propos, mais aussi dans celui de l'association de consommateurs Test-Achats qui a entamé un dialogue avec l'opérateur Mobistar afin que celui-ci modifie sa politique en matière de reconduction tacite d'abonnements à durée déterminée. Le travail n'est pas terminé! Nous reviendrons en détail sur le sujet dans `La Libre Entreprise´ de ce week-end.

© La Libre Belgique 2002

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