Les Diablotins à la conquête de l'Europe
Nul ne s'en cache, malgré la pression que cela implique, les Espoirs belges doivent gagner jeudi soir (20h00) à Lausanne, pour espérer dribbler un des deux favoris du Groupe B, la France et la République tchèque, dans la course à la qualification pour les demi-finales de l'Euro-2002.
- Publié le 14-05-2002 à 00h00
«Objectif Grèce!». Nul ne s'en cache, malgré la pression que cela implique, les Espoirs belges doivent gagner jeudi soir (20h00) à Lausanne, pour espérer dribbler un des deux favoris du Groupe B, la France et la République tchèque, dans la course à la qualification pour les demi-finales de l'Euro-2002.
«Sinon on pourra déjà faire une croix dessus», admet Gonzague Vandooren. «Mais finalement c'est mieux ainsi. Autant être tout de suite fixé». L'attaquant du Standard sait donc qu'on compte sur lui pour marquer un but, comme le 26 mars à Pirgos, où il avait réduit l'écart (3-2) dans les dernières minutes d'un match amical en Grèce.
«Sur un centre de Christophe Grégoire au premier piquet», se souvient-il. «J'espère que le scénario se reproduira. D'autant qu'on n'encaissera plus trois buts. Il s'était agi de trois... penalties, qui ne m'étaient pas tous paru franchement évidents. J'estime dès lors qu'on a cette fois toutes les chances d'inverser les rôles, même si ces Grecs ne sont sûrement pas, loin s'en faut, de mauvais joueurs. On connaît bien sûr leurs qualités techniques, mais ils ne manquent pas non plus d'agressivité. Au contraire. Il n'empêche que c'est l'adversaire le plus à notre portée dans le Groupe B, et qu'à ce titre il faudra absolument l'emporter. Cela me paraît du reste possible, vu qu'ils ne sont pas plus forts que nous. Le match s'annonce très équilibré!»
Il ne fallait évidemment pas s'attendre à une partie de plaisir dans une phase finale à huit. Même au premier tour, où la Belgique n'est d'ailleurs pas si mal tombée que cela. «Etre là est déjà bien», rappelle ainsi Vandooren. «C'est une première, et on écrit donc en quelque sorte une page d'histoire. Cela permet aussi de faire diminuer la pression, vu que personne n'aura de toute façon fait mieux que nous. Il n'y a donc pas vraiment de stress ou d'angoisse, même si on veut naturellement faire le mieux possible, et ne pas manquer cette occasion exceptionnelle de se mettre en évidence dans un tournoi majeur...»
Thomas Chatelle, qui a également pour principale mission de viser en plein dans le mille, ne voit pas les choses autrement.
«On a travaillé dur pour arriver jusqu'ici, et il s'agit maintenant de savourer cette apothéose», commente en effet un des trois champions de Belgique annnoncés dans l'équipe-type pour jeudi.
«C'est une expérience unique, pour certains du moins, et il s'agit d'en profiter au maximum. Le mieux serait évidemment de gagner ce premier match pour rester complètement dans le coup, et réaliser ainsi notre objectif. La suite ne serait que du bonus, mais on n'aurait plus rien à perdre, et adieu la pression. Je pense, comme Gonzague (Vandooren, ndlr), que c'est jouable. Sur le papier en tout cas. Mais il s'agit aussi de la seule rencontre où il sera impératif d'imposer notre jeu, et de provoquer les choses, pour l'emporter. Ce qui ne sera plus le cas face à la République tchèque et la France, qu'il faudra plutôt essayer de surprendre par des manoeuvres de diversion. Surtout si on a la chance d'avoir préalablement battu la Grèce. Mes deux buts de samedi passé contre Charleroi (2-1) prouvent que je me sens actuellement en confiance, mais je crois que cela vaut pour l'ensemble du groupe», conclut Thomas Chatelle avant de reprendre sa lecture du «Monde» dans les salons ensoleillés de l'Hôtel Beau Rivage à Nyon.
«Nous avons d'ailleurs une équipe misant essentiellement sur ses qualités collectives, voire sur son banc, pour faire la différence. Le mental sera également très important jeudi...»