''Il est fringant''
- Publié le 15-05-2002 à 18h46
- Mis à jour le 15-05-2002 à 00h00
Le ministre Michel va mieux. Il devrait rentrer ce mercredi aux petites heures en Belgique
BRUXELLES Vingt-quatre heures après son malaise en pleine photo de famille des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan à Reykjavik, la capitale islandaise, notre ministre des Affaires étrangères Louis Michel se porte comme un charme. `Il est fringant´, explique son porte-Parole Jean-Philippe Rousseau demeuré au côté de son boss.
`Mercredi matin, il était déjà d'attaque. Après son petit malaise et son transfert à l'hôpital, il a passé une excellente nuit. Il a même dormi dix heures. Ça doit faire une éternité qu'il n'avait plus dormi autant et je peux vous assurer que cela se voyait. Il était complètement rétabli, les traits détendus. La grande forme.´
Mardi, au beau milieu de ses collègues, le ministre belge des Affaires étrangères s'était affaissé, faisant craindre le pire. `Il s'agit d'un simple petit malaise. Il y avait du stress et de la fatigue, ça c'est normal pour un homme politique, mais aussi un problème d'estomac et de déshydratation. Cela faisait beaucoup. Cela n'aurait jamais dû prendre une telle ampleur, mais comme toutes les caméras étaient présentes, cela a fait beaucoup de bruit´, poursuit son porte-parole.
Dans les prochains jours, c'est promis, Louis Michel prendra un peu de repos. Mais pas question pour l'instant de remettre en question son agenda. `Il va devoir lever le pied cette fin de semaine. Mais, au-delà, son emploi du temps ne devrait pas être revu. On va essayer d'avoir une meilleure hygiène de vie. De manger à heure fixe et d'éviter de tout chambouler continuellement´, poursuit notre interlocuteur, qui sait qu'il ne sera pas question de mettre la pédale douce trop longtemps.
Dans sa chambre d'hôpital de Reykjavik, le ministre avait déjà commencé, hier après midi, en attendant l'avion de la Force aérienne qui devait le ramener à Bruxelles, à reparler de l'Afrique. `Il est tombé sur des infirmières qui ont travaillé dans cette région du monde. Du coup, le dossier africain est déjà revenu au premier plan. Comme je vous le disais, la machine est relancée. Et après dix heures de sommeil, s'il doit repartir sur les chapeaux de roues, cela va être encore plus difficile de le suivre´, s'amuse son porte-parole.
Les médecins de l'hôpital islandais ont tenté de lui faire subir une batterie de tests. Mais voyant la détermination du ministre à rentrer au plus tôt chez nous, ils se sont contentés des examens habituels. `Comme c'était un ministre, ils ne voulaient courir aucun risque. Mais ils ont vite compris qu'ils auraient bien de la peine à le faire patienter très longtemps´.