Le métro à coeur ouvert
- Publié le 01-10-2001 à 08h00
Affluence record dans les coulisses du métro pour ses 25 ans d'existence
BRUXELLES Le métro a ouvert les portes de ses ateliers pour la première fois de son histoire à l'occasion de son 25e anniversaire. L'événement était de taille. Les stations Mérode et Delta avaient revêtu leurs habits de fête pour accueillir les curieux. Et ils furent nombreux. Bien plus que prévu. `C'est la première fois qu'on organise un tel événement´, déclare Anne Deman, chargée de la coordination et de la communication des infrastructures. `On était un peu anxieux. On ne savait pas à quoi s'attendre, mais on n'espérait pas une telle affluence. Cela prouve que les gens sont très attachés à leur métro´.
Yvette, 68 ans, prend le métro tous les jours pour se rendre chez son amie: `Le métro, il est un peu à moi. J'y ai mes habitudes. Quand j'ai su que je pouvais voir ce qui se passait derrière, je n'ai pas résisté´.
D'autres en ont profité pour faire part de leurs doléances. `Vos escalators sont toujours en panne´, s'exclame une dame, sous le regard inquiet de ses petits enfants, plus intéressés par les grosses machines que par les griefs de leur grand-mère. En guise de réponse, un employé du métro lui explique qu'il y a plus de 580 escalators dans le métro et qu'il n'y en a jamais plus de 10% en panne en même temps'. Le métro, ça n'est pas seulement les rames et les passagers. Une gigantesque infrastructure fait rouler les 64 rames sur 80 kilomètres de voies dans des conditions de confort et de sécurité maximale. Ces travailleurs de l'ombre pratiquent tous les métiers possibles. Vous ne les voyez jamais, ou alors, très brièvement, dans la pénombre d'une voie souterraine.
Et pourtant. Plus de 100 employés de la Stib travaillent jour et nuit. Vous avez les plombiers, ferronniers, peintres, maçons, carreleurs, vitriers, topographes, dessinateurs, poseurs, etc. Le métro dispose même de jardiniers, attachés à l'entretien des stations en plein air. Les plus grandes stations possèdent un magasin pour toutes pièces nécessaires à l'entretien. Une vraie ville dans la ville en somme. Où plutôt, une vraie ville sous la ville.