Pro et anti-FN dans les rues de Paris
- Publié le 01-05-2002 à 13h37
Comme chaque année, les partisans de Le Pen ont fêté Jeanne d'Arc dans la capitale française
PARIS Devant plusieurs milliers de ses partisans, Jean-Marie Le Pen a prononcé ce mercredi, place de l'Opéra, un discours très dur à l'égard de Jacques Chirac, le qualifiant de parrain des clans.
Devant une foule exaltée, le président du Front national a également appelé les électeurs de gauche à voter pour lui. Le candidat sortant est le parrain des clans qui mettent en coupe le pays, a martelé Jean-Marie Le Pen dans son discours qui a duré une heure et demie. Chirac est aujourd'hui l'homme qui incarne le passif de la France. Il y a deux camps, celui de l'occupation et le nôtre, celui de la libération, a-t-il dit à la foule massée sur l'avenue de l'Opéra, noire de monde.
Restez fermes dans votre foi en la France, le patriotisme n'est pas mort, a-t-il ajouté sous les acclamations. Le leader d'extrême droite a évoqué à plusieurs reprises Jeanne d'Arc, modèle de fidélité qui porte par la foi de l'espérance et a dénoncé la trahison, la liquidation de la souveraineté et la souffrance du peuple.
Haut les coeurs ! Nous pouvons gagner dimanche parce que avons la foi et l'amour de la patrie, a clamé Jean-Marie Le Pen à la fin de son discours. Français, Françaises, n'ayez pas peur; entrez dans l'espérance; nous ne sommes pas seuls. Avec toi Jeanne, sous ta bannière, nous bataillons !
Un 1er mai sous le signe du péril FN
Plus de 600.000 personnes ont manifesté ce mercredi matin contre le Front national et à l'occasion de la fête du travail dans une cinquantaine de villes de province, selon un calcul effectué sur la base des chiffres fournis localement par la police.
La plupart des grandes villes et de très nombreuses villes moyennes se sont mobilisées toute la matinée, battant parfois des records. Ils étaient 50.000 à Lyon et Grenoble, 40.000 à Bordeaux, 35.000 à Toulouse, 30.000 à Nantes et Marseille, 25.000 à Tours, 20.000 à Caen.
Aucun incident grave n'est venu perturber les cortèges.
En fin d'après-midi, ce mercredi, quelque 250.000 personnes manifestaient à Paris contre l'extrême droite, à l'occasion de la fête du travail, selon les dernières estimations de la police. Cette manifestation, à l'appel des syndicats et de diverses assosciations, se déroulait peu après la fin d'un autre rassemblement organisé par le parti d'extrême droite Front national.