Les Belges de retour en Afrique

Champagne, couper de ruban et djembés. L'ambiance était résolument africaine vendredi matin à Bruxelles-National pour le lancement (lire notre édition précédente) par la nouvelle compagnie belge SN Brussels Airlines de ses vols sur l'Afrique. C'est le vol SN 471 sur Entebbe puis sur Nairobi - le décollage a eu lieu vendredi peu après 10 heures - qui a eu l'honneur de débuter cette nouvelle aventure. A son bord: 92 personnes dans un Airbus A 330-300 qui compte 264 sièges, dont 42 en classe `business´

VINCENT SLITS
Les Belges de retour en Afrique
©Belga

Champagne, couper de ruban et djembés. L'ambiance était résolument africaine vendredi matin à Bruxelles-National pour le lancement (lire notre édition précédente) par la nouvelle compagnie belge SN Brussels Airlines de ses vols sur l'Afrique. C'est le vol SN 471 sur Entebbe puis sur Nairobi - le décollage a eu lieu vendredi peu après 10 heures - qui a eu l'honneur de débuter cette nouvelle aventure. A son bord: 92 personnes dans un Airbus A 330-300 qui compte 264 sièges, dont 42 en classe `business´. Peu de temps après, un second Airbus a pris son envol en direction de Conakry. Un retour aux sources quelques mois après la faillite de la Sabena qui a toujours entretenu des liens très étroits avec le continent africain.

`C'est un jour très spécial dans la courte histoire de SN Brussels Airlines´, a expliqué Rob Kuijpers, président du conseil d'administration de SN Brussels Airlines. Le Néerlandais s'est également engagé à `ne plus jamais se moquer du travail des fonctionnaires´. `L'administration belge de l'aéronautique a fait énormément d'efforts et n'a pas hésité à faire des heures supplémentaires´, a expliqué Rob Kuijpers. Peter Davies, nouveau CEO fraîchement nommé, était également de la fête. Victor Hasson et Georges Gutelman - patron de Birdy Airlines, opérateur des vols sur l'Afrique pour le compte de Brussels Airlines - étaient eux aussi tout sourire, oubliant la fatigue des derniers jours et le sprint final pour décrocher la fameuse `AOC´, licence indispensable au démarrage des vols. `J'entends les gens dire que c'est un événement historique. Je n'aime pas trop ce genre de formules... Mais nous avons en tout cas restauré un patrimoine en ayant l'audace de relancer le réseau africain dans sa totalité tel qu'il existait à l'époque où la Sabena dominait l'Afrique´, a expliqué Georges Gutelman.

La satisfaction était grande également du côté des représentants de Biac, le gestionnaire de l'aéroport, qui voient dans le démarrage de ces vols long courrier le moyen de relancer le trafic de passagers en `transfert´, une catégorie qui avait pratiquement disparu avec la faillite de la Sabena.

A l'heure des premiers vols vers l'Afrique, la confiance est de mise. Signe encourageant: il y aura de l'overbooking sur le premier vol prévu ce dimanche sur Kinshasa et les cinq premiers vols sur Dakar sont eux aussi complets. `Nous en sommes à 45 000 réservations et nous espérons atteindre vendredi le cap des 50 000´, a ajouté Gutelman.

En vitesse de croisière - à partir du 21 juin lorsqu'un troisième Airbus rejoindra les deux déjà en exploitation - SN Brussels Airlines effectuera 19 vols par semaine sur l'Afrique. Chacun de ses trois Airbus volera un peu plus de 430 heures par mois, des heures facturées par Birdy à SN Brussels Airlines. `L'offre sera de 522 000 sièges par an. Avec un objectif d'atteindre un taux d'occupation situé entre 60 et 65 pc, nous espérons attirer 300 000 clients par an´, a encore souligné le bras droit de Victor Hasson.

Ce décollage sur l'Afrique est aussi une bonne nouvelle pour l'emploi: 200 personnes seront engagées en Belgique et 150 en Afrique. Une cinquantaine de pilotes travailleront pour Birdy Airlines: une opportunité pour les ex-pilotes de la Sabena qui connaissent l'Airbus A 330-300 au rivet près.

© La Libre Belgique 2002

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