SNCB: Heinzmann patron
- Publié le 25-04-2002 à 11h56
Deneef sera président du CA et Schouppe d'ABX. Un excellent accord qui augure d'un avenir radieux
BRUXELLES Preuve qu'il aura été bien utile de rouvrir les candidatures, c'est sur 48 candidats que le bureau spécialisé et ensuite le conseil des ministres ont dû se prononcer hier, en vue de désigner l'administrateur-délégué de la SNCB. Un travail bien fait puisqu'il n'aura pas fallu une heure au conseil des ministres pour se mettre d'accord sur le futur visage de la direction de la SNCB et pour trouver la perle rare qui permettra d'apporter de nouvelles perspectives à l'entreprise. Cette perle rare s'appelle Christian Heinzmann et ne manque assurément pas de qualités. L'homme est actuellement administrateur-délégué de Luxair, la compagnie aérienne luxembourgeoise, mais a aussi derrière lui une longue carrière dans le milieu aéronautique belge avec les directions de Sobelair, VLM et Constellation. Expert en gestion, parfaitement rompu aux rapports sociaux, il n'a laissé que de bons souvenirs dans les entreprises dans lesquelles il est passé. L'homme est flamand, mais parfait bilingue et indépendant autant politiquement que communautairement. Un vrai chantre de la bonne gouvernance. `Je suis très étonné, confie, à chaud, l'heureux élu. Tout s'est fait tellement vite, je n'y croyais pas vraiment. J'ai été contacté vendredi par un chasseur de tête. Puis tout s'est mis en route´. Mais le patron confie avoir hésité jusqu'en dernière minute. `Deux éléments m'ont freiné, explique Heinzmann. Tout d'abord, je ne pouvais abandonner Luxair que j'avais été chargé de redresser. Mais la ministre Durant est intervenue auprès du ministre luxembourgeois des Transports pour que tout se passe au mieux. Et puis, j'avais des difficultés à quitter le monde de l'aéronautique, moi qui rêvais d'être pilote...´ Mais déjà Christian Heinzmann se tourne vers sa nouvelle entreprise. `Jusqu'au 13 mai, je reste entièrement à Luxair, explique-t-il. Puis, j'irai à 2/3 temps à la SNCB jusqu'en septembre où je prendrai mes fonctions à temps plein. La direction de la SNCB est un sacré défi. Mais je n'ai jamais eu peur... Ma première priorité sera de mettre en place une équipe avec un bon esprit. Je veux expliquer aux gens que le futur ne s'annonce pas facile, mais que si on s'y met tous ensemble, ça devrait bien se passer´. Et Heinzmann de ne pas craindre le c ontexte syndical.. `Je n'ai jamais eu le moindre problème avec les syndicats, conclut-il. Et je n'entends pas modifier ma méthode à la SNCB: transparence, honnêteté et négociation. C'est, je crois, le secret de la réussite.´