Bettini et Garzelli signent le doublé Mapei

Pour la deuxième fois, l’Italien Paolo Bettini a remporté dimanche Liège-Bastogne-Liège, la Doyenne des classiques cyclistes (258 kilomètres). Il a devancé sur la ligne son compatriote Stefano Garzelli, qui a assuré le doublé pour l’équipe Mapei. La troisième place du podium revient à un troisième Italien : Ivan Basso, battu d’une dizaine de secondes à l’arrivée à Ans.

AFP ET REUTERS
Bettini et Garzelli signent le doublé Mapei
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Paolo Bettini s'était révélé il y a deux ans en remportant Liège-Bastogne-Liège. Il a confirmé son grand talent depuis, mais c'est un cap important de sa carrière qu'il a franchi dimanche en inscrivant une deuxième fois La Doyenne à son palmarès. Au terme d'une course qu'il a parfaitement maîtrisée, le lutin toscan a devancé son équipier Stefano Garzelli, les deux hommes signant un doublé pour l'équipe Mapei, exploit jamais réalisé depuis Merckx et Van Schil (Faema) en 1969. Leur compatriote Ivan Basso (Fassa Bortolo) a pris la troisième place devant deux autres Italiens, Mirko Celestino (Saeco) et Massimo Codol (Lampre-Daikin).

MUSEEUW TOUJOURS LEADER MONDIAL

Le Belge Johan Museeuw, malgré un abandon prématuré, a conservé son maillot blanc de leader de la Coupe du Monde.

Les conditions météorologiques exceptionnelles dans les Ardennes à cette époque de l'année n'ont pas incité les coureurs à livrer rapidement bataille. Dès le quatorzième kilomètre, deux hommes s'étaient échappés sous le soleil, le jeune Français Fabrice Salanson (Bonjour) et l'Allemand Andreas Klöden (Deutsche Telekom), un ancien vainqueur de Paris-Nice. Sans se livrer totalement, les deux coureurs creusaient un écart très important, comptant 23 minutes d'avance sur le peloton resté compact au pied de la première difficulté, la Côte Saint-Roch à 176 kilomètres de l'arrivée.

C'est toutefois après le virage de Bastogne que la chasse prise en main par plusieurs équipes s'est organisée et Salanson, parti seul, démontrait de très belles qualités de rouleur. Il n'avait aucune chance d'atteindre l'arrivée en solitaire, ni même d'accrocher le peloton après avoir été rejoint au pied de la difficile Redoute mais le coureur orginaire de Montereau (Seine-et-Marne) a eu le mérite de tenir éveillée une course jusqu'à ce que la bagarre s'engage enfin.

C'est l'ancien vainqueur du Tour d'Italie, Stefano Garzelli, qui a lancé les hostilités, en attaquant dans la côte de la Vecquée à cinquante kilomètres du but, entraînant avec lui douze autres coureurs dont beaucoup de ses compatriotes, dont Bettini.

A LA REGULIERE

Après le franchissement de La Redoute, le peloton donnait l'impression de pouvoir établir la jonction, revenant à neuf secondes du groupe de tête réduit à sept unités. Mais subitement, avant la côte de Sart-Tilmann où Lance Armstrong était annoncé distancé, les cinquante hommes lancés à leur poursuite ont cessé de s'entendre. La victoire ne pouvait plus échapper à Garzelli, Bettini, Basso, Ceslestino, Codol ou au jeune Kessler et c'est de nouveau dans la Côte de Saint-Nicolas, le quartier italien de Liège, que tout s'est décidé.

Garzelli prenait cinquante mètres d'avance, et Bettini constatait l'état physique de ses adversaires pour se décider à revenir seul. Il revenait sur son équipier tandis que Basso jetait l'éponge. "Je suis monté à leur hauteur, assure Serge Parsani le directeur sportif de la Mapei, et je leur ai dit que c'était à eux de décider, soit de s'entendre, soit de la jouer à la régulière." Les deux hommes se mettaient d'accord avant l'ultime ascension pour atteindre les trois cents derniers mètres ensemble.

Dans le dernier virage, ils se serraient la main et c'est au sprint que Bettini s'est imposé.

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