Encore un peu plus à droite

H. Le.
Encore un peu plus à droite
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Trois nouveaux venus dans le gouvernement d'union nationale de Sharon

JÉRUSALEM Ariel Sharon étoffe encore un peu plus son gouvernement d'union nationale en invitant deux nouvelles composantes de l'échiquier politique israélien à le rejoindre.
Le Premier ministre israélien a en effet confirmé lundi l'entrée dans son gouvernement de deux membres du Parti national religieux (PNR), émanation des colons, et du parti Gesher de David Levy, ancien ministre des Affaires étrangères et donc l'un de ses anciens alliés au sein du Likoud (droite).

Si le portefeuille de ministre d'Etat accordé à M. David Levy ne pose aucun problème aux autres formations déjà présentes dans ce gouvernement très rassembleur, l'arrivée dans cette équipe (sans portefeuille) du général de réserve Effi Eitam (voir portrait ci-contre), nouveau chef du PNR, qui compte cinq députés à la Knesset, ainsi que le rabbin Yizthak Levy, auquel il a succédé à la tête de cette formation, suscite la polémique surtout à l'intérieur du parti travailliste de Shimon Peres.

En effet, le parti travailliste qui dispose de deux portefeuilles très sensibles (Affaires étrangères et Défense) a régulièrement critiqué ouvertement l'attitude belliqueuse du Premier ministre. Shimon Peres, surtout, a souvent menacé de claquer la porte de ce gouvernement mais ce départ, alors qu'Israël vit une des plus périlleuses crises de son histoire, laisserait définitivement les mains libres à Ariel Sharon et à la droite dure. Surtout, il pourrait rejeter le parti travailliste dans une opposition inexistante, sans oublier que les membres de l'équipe dirigeante de ce parti ne voudront pas apparaître aux yeux de l'opinion publique comme ayant `déserté´ à l'heure où le pays se considère en guerre.

Le Premier ministre Ariel Sharon, lui, en faisant entrer ces nouveaux faucons dans son gouvernement et dans son cabinet de sécurité, assoit encore un peu plus sa mainmise tout en isolant la gauche dans un rôle de spectateur passif. Finement joué par un expert hors pair en stratégie politique et militaire...


Tensions sur la frontière libanaise

Les heurts se multiplient entre le Hezbollah et Tsahal

KFAR CHOUBA Le Hezbollah a poursuivi lundi ses attaques sur des positions israéliennes à la frontière libanaise.

Tsahal a répliqué avec des raids aériens et des tirs d'artillerie.

Après une attaque de la guérilla libanaise survenue en milieu d'après-midi, une épaisse fumée noire s'échappait d'un avant-poste israélien situé dans le secteur des Fermes de Chebaa, un territoire disputé entre le Liban et le plateau du Golan, occupé par l'Etat hébreu. Le mouvement chiite pro-syrien du Hezbollah a affirmé avoir frappé six postes israéliens dans ce secteur.

Un avion israélien a ensuite tiré trois roquettes sur la périphérie du village libanais de Kfar Chouba, tandis que les alentours étaient la cible de tirs d'artillerie israéliens qui ont atteint notamment les environs du village de Ghajar, dont une partie se situe en territoire libanais et l'autre sur le plateau du Golan, territoire syrien occupé par Israël.

Aucun bilan n'avait été communiqué pour l'heure. La veille, sept soldats israéliens avaient été blessés le long de la frontière israélo-libanaise tandis que les résidents du nord d'Israël avaient dû descendre pendant une heure dans les abris.

Israël a mobilisé lundi des réservistes supplémentaires qui vont être déployés dans la région frontalière. Des avions de combat ont survolé Beyrouth lundi et franchi le mur du son, une démonstration de force habituelle en période de tension entre les deux pays.

Le nouveau faucon

JÉRUSALEM Le général de réserve Effi Eitam, 50 ans, est considéré comme l'un des principaux faucons de la scène politique israélienne.

Il se refuse à tout compromis et toute négociation avec les Palestiniens sur une quelconque parcelle des territoires palestiniens, partie intégrante, selon lui, `d'Eretz Israël´ (la terre biblique d'Israël).

`Nous n'allons ni à droite, ni a gauche, nous allons tout droit sur le chemin de nos pères (...) Les Palestiniens n'auront jamais de souveraineté, d'armée ou de gouvernement dans aucune partie d'Eretz Israël´, a-t-il lancé récemment.

Général de brigade, placé depuis le 1er janvier dans le cadre de réserve, Effi Eitam est l'étoile montante des ultranationalistes religieux en Israël. Il était l'officier religieux le plus haut gradé, commandant des forces israéliennes au Liban sud en 1998 et 1999 jusqu'à ce qu'Ehoud Barak, le Premier ministre de l'époque, ordonne le retrait de ces troupes. Retrait auquel s'opposait fermement M. Eitam.

Né dans un kibboutz près de Tibériade, le général-religieux a trouvé la foi lors de la guerre du Kippour, en octobre 1973. Il vit actuellement avec son épouse et ses huit enfants dans une colonie du plateau du Golan. Deux de ses rejetons servent dans l'escouade Egoz (Amande), une unité d'élite spécialisée dans les liquidations ciblées de Palestiniens. Bon sang ne saurait mentir...


Appel du Vatican

, a déploré Jean Paul II.

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