Essai grandeur nature pour la nouvelle Ferrari
Michael Schumacher piaffait d’impatience à l’idée de piloter la F2002 au Grand Prix du Brésil, cette fin de semaine sur le circuit d’Interlagos à Sao Paulo. Certain de disposer de l’arme fatale capable de le propulser vers de nouvelles victoires et un cinquième titre mondial, l’Allemand ne cachait pas sa satisfaction.
- Publié le 28-03-2002 à 00h00
Michael Schumacher piaffait d'impatience à l'idée de piloter sa nouvelle F 2002, ce week-end sur le circuit d'Interlagos.
Certain de disposer de l'arme fatale capable de le propulser vers de nouvelles victoires et un cinquième titre mondial, l'Allemand ne cachait pas sa satisfaction de pouvoir enfin disposer de la dernière née des usines de Maranello.
Je dois dire que je suis très heureux, même si j'ai pu récolter 14 points inattendus avec l'ancienne version, commentait le N°1 mondial. Dès mes premiers essais, j'ai été impatient de piloter la F 2002 en course tant elle est plus rapide que la 2001. J'ai toujours été optimiste quand à nos possibilités de vaincre au Brésil. Je le suis encore plus maintenant.
C'EST DANS LES VIEUX POTS...
Si toutefois la F 2002 venait à montrer quelques signes de faiblesse, le pilote allemand pourrait toujours se rabattre avant le départ sur son ancienne monture.
Si mon mulet est une F 2001, c'est tout simplement parce que nous n'avions pas la possibilité de préparer ni d'envoyer deux nouvelles voitures pour ici, assurait Michael Schumacher sans réellement convaincre. Mon but n'est pas de revenir en arrière. Sauf pépin de dernière minute, je prendrai le départ avec la F 2002.
MONOPLACE ASSEZ NERVEUSE
A moins qu'une application très stricte du règlement et la pression de la concurrence n'obligent Ferrari à revoir ses plans suite à une sombre histoire de jantes...
A l'image de l'entourage de Ferrari suite à la polémique éclatant dans le paddock hier après-midi, la nouvelle monoplace semblait assez nerveuse, surtout au freinage. Une caractéristique ne facilitant guère la tâche d'un Schumacher parti par trois fois à la faute lors des deux sessions de vendredi.
Mais si le Grand Prix du Brésil s'annonce dur pour les mécaniques, il le sera également pour les organismes des pilotes.
On y tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, le revêtement est bosselé et il y a une succession de courbes à gauche avec des G importants, soulignait un pilote Ferrari néanmoins confiant pour dimanche. Une certitude: ce sera une course intéressante.
Michelin met la gomme On évitera de tirer la moindre conclusion hâtive du meilleur temps réalisé vendredi par David Coulthard. D'autant que son tour bouclé en 1.15.075, à plus de 206km/h de moyenne sur une piste sale et glissante, était toujours à 1.3 de la pole décrochée en 2001 par Schumi. Tout au plus cela donnera-t-il du coeur à l'ouvrage au sein de McLaren-Mercedes. Derrière, les Williams-BMW de Montoya et Ralf Schumacher préparaient au mieux la course de dimanche. Les deux grands favoris de cette étape brésilienne encadraient un étonnant Allan McNish confirmant la bonne tenue des gommes Michelin dans la chaleur (30°C) et surtout les excellents débuts de Toyota. Pour la première fois au volant de la F 2002, Michael Schumacher se contentait provisoirement du 5echrono, à une grosse demi-seconde de DC avec un temps réalisé en 1e séance. Tout comme Barrichello (7e à 3 dixièmes de son chef de file), frustré de ne pas disposer de la F 2002 et rappelé à l'ordre par Jean Todt, le quadruple champion du monde n'a pu éviter quelques fautes: un tête-à-queue le matin et une partie de tondeuse à gazon l'après-midi. Plus loin, on notait encore que Villeneuve (9e) était le seul pilote Bridgestone non-Ferrari dans le Top 10. (O.d.W.)