Le RWDM n'a pas dit son dernier mot
La situation du RWDM est-elle désespérée ? Peut-être pas tout à fait. Le club bruxellois envisage de faire appel contre le déni de la commission des licences. Il veut mobiliser toutes ses ressources pour garantir son maintien en D1.
- Publié le 25-03-2002 à 00h00
C'est `avec consternation´ que le RWDM a pris connaissance de la décision de la commission des licences de ne pas lui délivrer de licence, a annoncé mardi le club molenbeekois dans un communiqué. Et il est prêt à tout essayer pour éviter ce scénario catastrophe.
`Le RWDM veut mobiliser toutes les ressources du club pour garantir le maintien en première division et faire respecter l'échelle des valeurs sportives. C'est pourquoi il sera certainement fait appel contre ce déni´, précise le communiqué. Le RWDM, qui, semble-t-il, n'était pas encore passé aux actes hier soir, doit faire appel dans les trois jours du prononcé de la commission.
En attendant, les `personnes responsables´ du club ont déjà élaboré une série de mesures afin de faire du RWDM une `entreprise saine´. `La première étape fut de créer, avec des nouveaux fonds, une société anonyme exploitante-horeca qui, en contre-partie de recevoir l'exploitation, était prête à reprendre une grande partie des dettes du club. Le RWDM insiste sur le fait que, contrairement à ce qui était suggéré dans la presse, cette reprise des dettes ne doit être considérée comme un truc juridique. Cette reprise s'est réalisée en échange de la cession de l'exploitation-horeca et figure dans le plan de restructuration globale du club.´ L'objectif serait donc que l'asbl RWDM transfère à la S.A. (société anonyme) Stadium Brussels toutes les dettes privées (créances bancaires,...) et publiques (ONSS,...). Pour qu'une telle construction fonctionne, il faut que `les créanciers ne soient pas lésés´, explique Alain Zenner, spécialiste du droit des faillites et Commissaire au gouvernement.
Or, c'est là que se trouve le hic. `Lundi dernier, la commission des licences n'a pas constaté qu'il n'y avait plus de dettes à la date du 28 février´, fait remarquer Jean-Marie Philips, le président de la Ligue Pro. On parle d'un besoin financier global de l'ordre de 1,5 million d'euros. Il semble donc bien qu'une telle cession n'avait pas l'aval de tous les créanciers. Selon certaines sources, un créancier privé a d'ailleurs saisi le tribunal de commerce pour réclamer son dû (75 000 €) au club. Ce qui fait planer la menace d'une faillite.
La situation du RWDM est-elle dès lors désespérée? Peut-être pas tout à fait. Il faudrait que l'opération de cession ait un effet rétroactif au 28 février, que tous les créanciers y trouvent finalement leur compte (mais avec quels moyens financiers?) et que la commission des licences accepte cette rétroactivité.
(Avec BELGA)
© La Libre Belgique 2002