Journaliste, un métier toujours aussi dangereux
- Publié le 21-02-2002 à 14h47
Quelques 55 journalistes ont été assassinés dans le monde en 2001, un chiffre stable par rapport aux années précédentes, a indiqué l’Institut international de la presse(IPI), jeudi à Vienne.
VIENNE Le pays le plus dangereux est comme par le passé la Colombie, où 11 assassinats de journalistes ont été constatés l’an dernier, selon le rapport annuel de l’IPI sur la liberté de la presse dans le monde.
En Asie, 16 journalistes ont été tués, dont huit en Afghanistan, durant la couverture de la guerre contre les talibans, relève l’IPI.
Six journalistes ont été tués au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont trois dans les territoires palestiniens. «Il y a des preuves indéniables que les médias ont été pris pour cible par l’armée israélienne», souligne l’IPI, qui critique également le gouvernement israélien pour avoir refusé à des journalistes leur accréditation en raison de leur origine palestinienne.
En Europe, onze journalistes ont été tués, et la liberté de la presse est menacée à l’est, dans les pays en transition. «La liberté de la presse a subi un revers en Russie avec la disparition de la dernière chaîne de télévision indépendante, TV6. En Tchétchénie, les journalistes sont empêchés de travailler librement», écrit l’IPI.
En Afrique, le Zimbabwe constitue l’un des principaux motifs d’inquiétude. «Le président Mugabe a conduit une politique systématique d’intimidation des journalistes, de restriction du travail des correspondants étrangers, et d’élaboration de lois répressives contre les medias», indique le rapport. Seule note positive, un seul journaliste a été tué en 2001 sur le continent africain, contre neuf l’an dernier.