Il vient pour cambrioler sa tante de 85 ans, il finit par la violer

Un Fleurusien a comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour un vol avec violence et une agression sexuelle commis au préjudice de sa tante de 85 ans.

Belga
Justice
©BAUWERAERTS DIDIER

Un Fleurusien a comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour un vol avec violence et une agression sexuelle commis au préjudice de sa tante de 85 ans. Le prévenu nie formellement les faits, mais son ADN a été retrouvé sur la chemise de nuit de la victime. 

Le parquet a requis dix ans de prison. Les faits se sont produits dans la nuit du 24 au 25 août 2015, à Wangenies (Fleurus). Un individu s'est introduit par effraction dans l'habitation d'une dame de 85 ans qu'il a surprise dans son sommeil. L'auteur l'a étranglée et l'a étouffée avec un coussin afin qu'elle ne puisse voir son visage. Il l'a ensuite violée à l'aide de ses doigts qu'il a pris la peine d'humidifier avec sa salive.

L'agresseur a quitté les lieux non sans avoir fouillé la chambre et dérobé 50 euros.

Déboussolée, la victime n'a pu décrire l'auteur. Toutefois, des traces d'ADN salivaire ont pu être décelées sur le haut de sa chemise de nuit. C'est ainsi que le profil de Jean-Pierre W., déjà condamné pour viol en 1996, est ressorti. L'homme, qui est un neveu éloigné de l'octogénaire, avait quitté la Belgique un mois après les faits pour se rendre au Maroc où il a été incarcéré avant d'être extradé.

Lundi, Jean-Pierre W. a nié formellement les faits. Pour expliquer la présence de son ADN sur les vêtements de la victime, le prévenu prétend qu'il lui apportait régulièrement des légumes, alors que l'octogénaire affirme qu'elle se méfiait de lui et ne l'aurait jamais laissé entrer. Il produit également un ticket de consommation imprimé dans un café de Fleurus, le jour des faits. "Sachant que ma tante avait été agressée et qu'on m'accuse toujours de tout dans le village, je l'avais conservé", a-t-il déclaré. Selon la partie civile qui réclame 10.000 euros pour sa cliente souffrant d'une incapacité permanente, il s'agit plutôt d'un alibi monté de toutes pièces. Le parquet a quant à lui requis 10 ans de prison ferme.

Me Witvrouw, conseil du prévenu, a pour sa part plaidé l'acquittement, estimant que l'enquête s'est faite uniquement à charge. "Une personne connue de la Justice et vivant dans une caravane à côté du domicile de la victime était en conflit avec elle. Elle n'a jamais été interrogée. De même, mon client a hérité d'une belle somme. Il ne lui servait à rien de voler 50 euros. Enfin, son départ au Maroc était prévu depuis longtemps. Il ne s'agit pas d'une fuite".

Le jugement doit intervenir le 13 mars.

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