Salah Abdeslam assigne un député français en justice
Une polémique autour de sa cellule
Le 29 juin dernier, Thierry Solère avait visité le quartier d’isolement de la prison de Fleury-Mérogis où réside Salah Abdeslam. Il avait ensuite décrit à l’hebdomadaire Journal du Dimanche ce qu’il y avait vu. Il avait notamment déclaré être étonné de constater que sa cellule ressemble à une « salle de sport ».
Nicolas Dupont-Aignan, président du parti Debout La République, avait alors déclaré : « La prison de Fleury-Merogis semble donc avoir été transformée en club de vacances pour celui qui a déclaré la guerre à la France ».
Suite à la visite de Thierry Solère, son avocat, Me Berton, s’était offusqué : « Il n’a plus de vie privée, il a une vie publique ».
Le Conseil d’État saisi
Salah Abdeslam devait demander ce jeudi au Conseil d’État la suspension de sa mise sous vidéosurveillance en invoquant une atteinte grave à sa vie privée.
Débouté de sa demande en première instance par le tribunal administratif de Versailles, Abdeslam a saisi un juge des référés, pour une procédure en urgence donc, de la plus haute juridiction administrative.
Entre-temps, l’Assemblée nationale a voté le 20 juillet une base légale à la vidéosurveillance des détenus dans le cas de Salah Abdeslam.
« La question du caractère disproportionné et excessif de cette vidéosurveillance permanente demeure, malgré la modification de la loi », estime toutefois Claire Waquet, avocate de Salah Abdeslam, même si, admet-elle, ce vote « réduit notre argument sur l’absence de base législative ».