Selon la N-VA, la liberté d'expression n'est pas absolue
M. De Roover n'indique pas s'il vise précisément l'apologie du terrorisme ou l'expression plus générale du radicalisme.
- Publié le 27-07-2016 à 14h36
- Mis à jour le 27-07-2016 à 15h02
La liberté d'expression ne peut être sans limite pour les "collaborateurs" du terrorisme, estime la N-VA.
Dans un article publié sur son site internet, le chef de groupe à la Chambre, Peter De Roover, plaide pour étendre la lutte menée par l'Etat à ceux qui s'en tiennent aux mots. S'il dit soutenir le principe d'une liberté d'expression la plus large possible, voire sans limite, le nationaliste soutient toutefois l'idée que "nous sommes en guerre", reprenant à son compte les mots du ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, également N-VA, et fait un parallèle avec la collaboration, sujet pourtant épineux pour le Mouvement flamand dont il est l'une des chevilles ouvrières.
Le président d'honneur du "Vlaamse Volksbeweging" vise l'"ennemi intérieur". "La tolérance devient à un moment de la faiblesse et se mue en sa propre ennemie. Le manque de réaction contre ceux qui collaborent de l'intérieur avec l'ennemi donne de l'oxygène à cet ennemi car personne ne respecte les sociétés qui ne se font pas respecter", écrit-il.
M. De Roover n'indique pas s'il vise précisément l'apologie du terrorisme ou l'expression plus générale du radicalisme. "Quiconque commet des violences et/ou incite à la haine est déjà punissable. Nous devons oser mener le débat de savoir si les mots qui y mènent ou traduisent un rejet radical de notre société tombent encore dans le champ inviolable de la liberté d'expression", explique-t-il.
Le député dit ne pas viser les religions ou une religion en particulier. Il évoque néanmoins l'islam. "Que de nombreux musulmans évoluent parfaitement dans notre société ne peut pas être nié. Qu'au sein de cette communauté de croyance, un discours soit diffusé qui va à l'encontre de notre modèle ne peut pas être éludé, même en recouvrant cela du manteau de l'amour multiculturel".