Le Kremlin dément toute ingérence dans la campagne électorale aux États-Unis
Aucune volonté d’interférer
« Le président Poutine a dit à plusieurs reprises que la Russie n’avait jamais interféré et n’interfère pas dans les affaires intérieures (d’un pays), surtout pas dans les processus électoraux d’autres pays », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réponse à une question sur les déclarations de Barack Obama à NBC.
« Si on veut parler de soupçons contre un autre pays, il faut au minimum être concret et précis. Énoncer des hypothèses dénote un manque d’approche constructive », a fustigé le porte-parole du Kremlin, soulignant que Moscou fait « très attention à éviter toute action, toute parole pouvant être considérée comme une ingérence directe ou indirecte dans la campagne électorale ».
Des soupçons venus de Wikileaks
La mise au point du Kremlin intervient après les déclarations à la chaîne NBC News où le président américain estime qu’il est « possible » que la Russie tente d’influencer la présidentielle américaine en faveur du candidat républicain. « Tout est possible », a dit M. Obama, interrogé sur la question d’une responsabilité de la Russie dans la vaste fuite d’emails de hauts responsables du parti démocrate.
Wikileaks a publié 19.252 messages électroniques du Comité national du Parti démocrate des États-Unis. Ces courriels révèlent que, lors de la bataille des primaires, les instances dirigeantes des démocrates soutenaient ouvertement Hillary Clinton au détriment de l’autre candidat démocrate, Bernie Sanders, qui a finalement perdu. Les États-Unis prétendent que les agents du Kremlin, omniprésents et capables de tout, auraient pu se cacher derrière la fuite de ces courriels et documents. Ils auraient fait cela afin de soutenir le candidat républicain Donald Trump.