Voici et VSD condamnés pour des photos volées de Julie Gayet
Les deux hebdomadaires avaient publié au printemps des photos de Julie Gayet, compagne du président François Hollande, en week-end dans une résidence présidentielle.
- Publié le 06-10-2015 à 19h08
- Mis à jour le 06-10-2015 à 19h10
Les hebdomadaires Voici et VSD ont été condamnés mardi par la justice française à 1.500 euros d'amende chacun, pour avoir publié au printemps des photos de Julie Gayet, compagne du président François Hollande, en week-end dans une résidence présidentielle. Ces images, prises lors du week-end de Pâques dans cette résidence proche du château de Versailles (région de Paris), montraient le président, la comédienne, le père de cette dernière, ainsi qu'un couple ami de longue date du chef de l'Etat, dans le parc et à l'intérieur de la vaste demeure.
Tous, à l'exception du président, ont attaqué au pénal leur diffusion au nom de l'atteinte à l'intimité de la vie privée. Les auteurs des clichés volés n'ont pas été identifiés.
Le tribunal, conformément aux réquisitions du procureur, a condamné les directeurs de publications de VSD et Voici, "à titre personnel". "Ce n'est pas anodin", s'est réjoui Me Jean Ennochi, l'avocat de Mme Gayet et de son père, joint par l'AFP.
Les juges ont par ailleurs fait droit à l'euro symbolique de dommages et intérêts demandé par les parties civiles.
"C'est la reconnaissance du droit au respect de l'intimité de la vie privée, on ne peut pas prendre des photos à l'intérieur d'un lieu privé, c'est une intrusion grave", a commenté Me Ennochi.
Les clichés avaient d'abord été publiés le 10 avril par Voici. D'autres photos, issues de la même série, avaient été utilisées par VSD quelques jours plus tard.
"Ces photos ne disent jamais que ce qu'elles montrent, c'est-à-dire rien", avait plaidé en défense l'avocat du directeur de publication de Voici, en faisant valoir "le contexte" et "la légitimité de l'information".
Interrogé sur la publication de ces photos, François Hollande avait affirmé que "pour (lui), elles n'existaient pas". "Elles me touchent mais elles ne doivent pas me concerner", avait-il ajouté.
Julie Gayet attaque "systématiquement les publications qui portent atteinte à sa vie privée", a indiqué l'avocat de la comédienne. "A ce jour, il n'y a eu aucune décision défavorable" concernant sa cliente.