MH17: la Malaisie va proposer à l'ONU de créer un tribunal spécial

Cette initiative, à laquelle s'associent l'Australie, la Belgique, les Pays-Bas et l'Ukraine, se heurte à de fortes réticences de la Russie.

AFP
MH17: la Malaisie va proposer à l'ONU de créer un tribunal spécial
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La Malaisie va proposer bientôt à l'ONU de créer un tribunal spécial pour juger les responsables du crash du Boeing malaisien abattu en juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine.

L'ambassadeur malaisien Ramlan bin Ibrahim a indiqué jeudi qu'un projet de résolution ainsi que les statuts du futur tribunal seraient distribués aux membres du Conseil de sécurité la semaine prochaine, avec pour objectif un vote avant fin juillet.

Cette initiative, à laquelle s'associent l'Australie, la Belgique, les Pays-Bas et l'Ukraine, se heurte à de fortes réticences de la Russie.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a estimé récemment qu'un tel tribunal serait "inopportun et contre-productif" et qu'il fallait de toute façon attendre la fin de l'enquête sur le crash.

L'ambassadeur malaisien a déclaré jeudi devant le Conseil qu'un tribunal spécial mandaté par l'ONU "offrirait les meilleures garanties de légitimité pour poursuivre en justice" les responsables du crash.

Selon des diplomates présents, la Russie n'a pas élevé d'objection après son intervention.

La résolution serait placée sous chapitre 7 de la Charte de l'ONU afin d'obliger les pays membres à collaborer avec le tribunal sous peine de sanctions.

Le Boeing 777 de Malaysia Airlines a été abattu le 17 juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine au moment où des combats opposaient séparatistes pro-russes et forces gouvernementales ukrainiennes dans cette zone. La majorité des 298 passagers étaient néerlandais.

L'Ukraine et les États-Unis affirment que l'appareil a été abattu par un missile sol-air fourni par Moscou aux séparatistes. La Russie de son côté a accusé l'armée ukrainienne, tandis que les Pays Bas ont été chargés de diriger l'enquête.

Peu après le crash, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution exigeant "que les responsables de cet incident répondent de leurs actes et que tous les États s'associent pleinement aux efforts déployés pour établir les responsabilités".

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