Djokovic: "Gagner sans la manière est parfois nécessaire"

Le Serbe a peiné face à Berdych, mais a su négocier ses temps faibles pour finalement l'emporter.

AFP

Le Serbe a peiné face à Berdych, mais a su négocier ses temps faibles pour finalement l'emporter.

"Gagner sans la manière est parfois nécessaire", a estimé Novak Djokovic après sa victoire difficile en finale du Masters 1000 de Monte-Carlo dimanche contre le Tchèque Tomas Berdych.

Qu'avez-vous pensé de ce match?

"Le début a commencé un peu comme celui d'hier (samedi) mais la suite était complètement différente, avec des conditions de jeu pas évidente du tout. J'ai remporté cette partie en me battant avec mon coeur. Je n'ai pas atteint le niveau où j'ai évolué lors des matches précédents. Je n'ai pas bien senti mes coups aujourd'hui. J'ai surtout essayé de rester concentré et de garder le même niveau d'intensité tout au long de la partie. Tomas méritait ce trophée autant que moi. Il a joué des coups fantastiques en étant très agressif. Il m'a fait reculer dans les échanges. Mais parfois gagner sans la manière est nécessaire."

Cette baisse de régime est-elle liée à votre match de samedi contre Rafael Nadal?

"Certainement. J'ai joué mon meilleur match de la semaine contre lui. C'est toujours très intense contre lui, surtout sur terre battue où c'est très exigeant physiquement. Peut-être que j'étais un peu fatigué mentalement aujourd'hui."

Vous avez remporté les quatre premiers grands tournois de la saison. Combien de temps encore pensez-vous être capable de maintenir ce niveau?

"Honnêtement, je n'en sais rien. J'ai connu une situation similaire en 2011 quand j'ai gagné 40 matches d'affilée. On me pose souvent cette question mais je ne peux vous répondre. Ce que je dois faire maintenant, c'est me reposer. J'ai joué beaucoup de matches depuis le début de l'année. C'était très fructueux mais fatigant aussi. Ma chance, c'est que deux semaines séparent ce tournoi du prochain à Madrid (3-10 mai). Je vais avoir besoin d'au moins une semaine de repos pour récupérer. Je ne veux plus voyager maintenant. Je veux surtout passer du temps en famille."

Cette saison est-elle différente de cette de 2011?

"C'est difficile à comparer. Je suis quelqu'un de différent aujourd'hui, plus mûr. Beaucoup de choses ont évolué en quatre ans. Je me suis marié et suis devenu père. L'année 2011 était la plus belle de ma carrière en termes de résultats. Mais je me sens encore mieux humainement que cette année-là."

Quelle importance attachez-vous à tous les records que vous avez déjà accompli?

"Bien évidemment, je connais les records que je peux atteindre. Pas tous car il est important de garder la tête froide quand on est sur le court. Si vous commencez à trop penser à ce que vous êtes capable de faire et à la possibilité de marquer l'histoire de votre sport, cela risque de vous distraire. Mais bien sûr, je suis tout à fait conscient de ce que j'ai réalisé: gagner trois Masters 1000 d'affilée, ce que personne n'avait fait avant moi. Cela m'a même donné une motivation supplémentaire cette semaine."

Quelle est la suite de votre saison?

 "La période la plus importante arrive maintenant avec les tournois de Madrid, Rome, Roland-Garros et Wimbledon en l'espace de deux mois. Évidemment Roland-Garros et Wimbledon sont ma priorité. C'est là que je veux être au meilleur de ma forme."

Propos recueillis en conférence de presse


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