Quand Sarkozy célèbre "modestement" sa victoire
“Tous les soirs, quand j’ai des milliers de gens devant moi, je me dis que c’était évident, il fallait que je revienne !” Cette fois, Nicolas Sarkozy est bel et bien de retour...
- Publié le 27-03-2015 à 17h28
- Mis à jour le 27-03-2015 à 17h32
Le premier tour des élections départementales a vu l'UMP se démarquer nettement de ses adversaires, le déçu Front National de Marine Le Pen et le soulagé PS du duo Hollande-Valls. Sarkozy, fraîchement réélu à la tête de l'UMP après une victoire en demi-teinte au sein de son parti, tient ici un score dont il peut -un peu- se vanter. “Ça fait du bien de gagner ! Mais restons humbles. Pas de triomphalisme, surtout avant le second tour. C’est à la fin du marché qu’on compte les bouses.” "Restons humbles": c'est lui qui le dit. Pourtant, rapporte Le Lab d'Europe1, le dire ne revient pas à le faire, pour l'ancien chef d'État français. "Sarko" s'est en effet largement félicité de son retour à la vie politique.
Cité par Le Point ce 26 mars, il déclare: “Je ne veux pas fanfaronner, mais franchement, j’ai bien fait de revenir, ça valide mon retour par le parti, on est uni entre nous, on a des idées claires."
Le Point le bouscule alors un peu, rapporte Le Lab d'Europe 1: et cet esprit de revanche depuis la défaite présidentielle de 2012, alors? Réponse de l'intéressé: “Une revanche sur quoi ? Je m’appelle Sarkozy, j’ai été président de la République, et quand j’ai été battu, je l’ai été avec 48,5% des voix, j’ai quinze demandes de déplacements par jour, et quand on fait des réunions, faut mettre des écrans dehors, parce qu’il n’y a pas assez de place.”
D'ailleurs, concernant son retour, Sarkozy n'y va pas par quatre chemins: il est plus que jamais l'homme de la situation: “Tous les soirs, quand j’ai des milliers de gens devant moi, je me dis que c’était évident, il fallait que je revienne !”
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce premier tour des départementales a galvanisé l'ancien président. Le second tour aura lieu ce dimanche 29 mars.
