La pique de Peeters à De Wever dans ses bons voeux

Le président de la N-VA Bart De Wever avait indiqué en interne que le CD&V constituait "le plus grand problème de la coalition (fédérale)". Kris Peeters lui a répondu sous forme de "bons vœux de fin d'année" via Twitter. Découvrez sa petite pique.

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La pique de Peeters à De Wever dans ses bons voeux
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Le vice-premier ministre CD&V Kris Peeters a souhaité vendredi, via Twitter, au président de la N-VA Bart De Wever une année 2015 faite de concertation et de collaboration, l'appelant au demeurant à faire des douze mois qui viennent une période de "dialogue constructif", un message qui n'est pas passé inaperçu après quelques sorties abruptes du chef de file nationaliste. "Mes bons voeux anticipés de noël et de nouvel an à Bart De Wever: 'Faisons de 2015 une année de dialogue constructif. Une année de concertation, de collaboration et de détermination inébranlable", a écrit vendredi M. Peeters dans un tweet.

Plus tôt dans la journée, la presse a rapporté que le président de la N-VA Bart De Wever avait indiqué en interne que le CD&V constituait "le plus grand problème de la coalition (fédérale)". Vis-à-vis de la presse, on pourrait réagir en faisant valoir que la situation est gérable, qu'elle exagère, "mais en fait, non, il y a un problème", aurait laissé entendre Bart De Wever.

La semaine dernière, le président de la N-VA avait déjà mis des bâtons dans les roues du ministre de l'Emploi qui tentait de raviver la concertation sociale. Il avait qualifié la grève générale de "grève purement politique" et la FGTB de "bras armé du PS".

Kris Peeters avait alors réagi en estimant que de telles déclarations rendaient difficile la perspective de rassembler les partenaires sociaux autour de la table. "Je n'ai pas besoin de beau-père ni de belle-mère, en coulisses", avait-il clarifié.

Le CD&V n'a pas de leçons à prendre de la N-VA, avertit Van Rompuy

Les déclarations du président de la N-VA, Bart De Wever, à propos du CD&V ont animé le débat sur la loi-programme à la Chambre. Le CD&V n'a pas de leçons à prendre d'Anvers, a-t-il fait savoir à son partenaire de majorité. Lors d'une réunion de la N-VA réservée aux militants et à laquelle "Le Vif" a fait écho, M. De Wever a comparé le CD&V au passager assis sur le porte-bagages d'un vélo et qui ralentit sa course.

"Au CD&V, nous sommes conséquents avec nous-mêmes et nous réaliserons de manière totalement loyale et correcte la politique budgétaire du gouvernement, et nous n'accepterons pas que quelqu'un nous donne des leçons depuis Anvers", a lancé le député Eric Van Rompuy.

L'opposition a fait ses gorges chaudes de cette polémique et dénoncé la cacophonie dans la majorité. Le député, vétéran de la démocratie chrétienne, a tempéré les ardeurs socialistes. "Ne vous faites pas d'illusions: vous serez encore dans l'opposition pendant 4 ans et demi. Beke et Verherstraeten (président et chef de groupe du CD&V) ne sont pas prêts à tirer la prise".

Le cdH a pourtant rappelé à son parti "frère" les difficultés successives que les autres partis de la coalition suédoise lui faisaient, à commencer par la N-VA. "Qui est-ce qui a mis le CD&V en difficulté avec ses propos sur la fiscalité? Ce n'est quand même pas nous", a rétorqué Melchior Wathelet.

"Vous êtes dans la position traditionnelle du CD&V: il vient de recevoir une gifle et il tend l'autre joue. Vous ne serez jamais la tête de Turc de la N-VA -ça, c'est les socialistes- mais vous pourriez bien devenir sa tête à claques et ça peut faire très mal", a averti Laurette Onkelinx (PS).

Dans les rangs de la N-VA, Peter De Roover a essayé de recadrer le débat. La position d'un parti n'est pas donnée par les journalistes et elle se traduit dans les votes exprimés au parlement. Or, jeudi, il n'a pas manqué une voix dans la majorité pour approuver le budget 2015. "Les quatre partis sont de manière unanime derrière le même projet politique", a-t-il ajouté.


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