Charleroi se réveille trop tardivement

3-2 : le bilan était identique pour les deux équipes au coup d’envoi de cette 6ème journée. Un bilan relativement réconfortant pour une formation hennuyère en rénovation et un résultat plutôt réjouissant pour une phalange limbourgeoise en construction.

Cela s’était avant une première mi-temps indigne du côté carolorégien. Après la bonne prestation à Séville voici dix jours et le match qui suivait 48 heures plus tard en championnat (Louvain), Jacques Stas avait fait remarquer que certains joueurs dans l’effectif géraient moins bien leurs plages de repos. Deux jours après leur excellente prestation en EuroCup contre les Tchèques de Nymburk, Charleroi n’a pas vraiment apaisé les craintes de son staff. Sa première mi-temps face à Limburg United fut indigente à souhait. Sa seconde a failli provoquer un splendide hold-up.

Après neuf points d’affilée de Page et déjà quelques soucis de repli défensif (9-13 ; 7e), le Spirou faisait mine de se rapprocher à 15-19 (11e). C’était cependant le départ d’un festival d’approximations en attaque. Collins en lay-back, Enobakhare au dunk ou Page en shoot ouvert : le Spirou ratait tout ce qu’il entreprenait. Si c’était la banqueroute en zone offensive (1/11 aux trois points !), c’était également la déroute en transition défensive. Limburg et le feu-follet Sanders profitaient des pertes de balle carolos pour briller en contre-attaque. Comme ils patientaient consciencieusement à l’image de leur métronome Boxley ou de leur tireur Oliveur, les Limbourgeois infligeaient un 0-22 au Spirou en l’espace de huit minutes : 15-41 (19e).

Après cette première mi-temps en-dessous de tout, Charleroi montait enfin d’un ton pour revenir à -13. Tandis que Hatcher apposait sa griffe, les espoirs étaient de mise car le distributeur Sanders encaissait sa quatrième faute à 35-52 (29e). Limburg acceptait la joute physique que le Spirou lui dictait. Opportuniste autant qu’altruiste, Celis conservait une belle marge de manœuvre à 43-59 et huit minutes à jouer. Sortant de la boîte dans laquelle se cachait sa hargne défensive, le Spirou intensifiait sa pression et se montrait volontaire dans la conquête du ballon avec Collins en chef d’esacdrille.

Limburg ne maîtrisait pas son stress sur le press et Charleroi plaçait un 13-0 : 56-59 (36e). Remonté au jeu, Sanders gardait intact le viatique limbourgeois. Celis le faisait même fructifier à une 67 secondes du terme : 62-68. Sanders (22 points, 10 rebonds, 10 fautes provoquées, 6 interceptions et … 41 d’évaluation) soignait la finition et offrait à Limburg une victoire 10à% méritée.

Technique

SPIROU CHARLEROI 67

LIMBURG UNITED 73

Charleroi : 24/64 (7x3), 12/17 LF, 40 reb., 12 ass., 21 f. PAGE 9-7, Beghin (-), Lambot (-), Collins 4-9, SCHWARTZ 2-6, Jadin 0-0, ENOBAKHARE 2-6, Wise 0-4, REINHOLT 1-0, Mukubu 0-4, Fusek 0-0, HATCHER 0-13.

Limburg : 25/65 (4x3), 19/21 LF, 37 reb., 8 ass., 21 f. Goetgeluck 0-0, CELIS 6-7, SANDERS 8-14, DONKOR 2-0, Moens (-), Vanwijn 4-0, BOXLEY 6-4, THOMAS 4-2, Marshall 4-2, Delalieux (-), Jacobs (-), OLIVER 7-3.

Arbitres : MM. Bayot, Deblieck, Fels.