Jeremy Rifkin: "Notre capitalisme est à bout de souffle"

Selon l’économiste Jeremy Rifkin, une révolution industrielle est en marche. Elle est poussée par les jeunes et les nouvelles technologies. La Belgique ne serait pas le pays le mieux préparé à ces grands changements. Entretien.

Raphaël Meulders
Jeremy Rifkin - portrait - Paris le 26 septembre 2014 Reporters / Bpresse
Jeremy Rifkin - portrait - Paris le 26 septembre 2014 Reporters / Bpresse ©Reporters / Bpresse

Nous sommes en train de vivre un moment historique. C’est l’économiste américain Jeremy Rifkin qui l’affirme. D’après lui, l’arrivée "à maturité" d’Internet est en train de créer une troisième révolution industrielle. Le capitalisme serait à bout de souffle et n’apporterait plus la croissance espérée. "On peut faire toutes les politiques d’austérité qu’on veut, modifier le marché du travail autant de fois qu’on veut, on ne trouvera plus jamais le chemin de la croissance si on ne change pas les paradigmes fondamentaux de notre économie." Le futur modèle économique de Jeremy Rifkin se base sur les biens communs (les "communaux collaboratifs") et les nouvelles technologies de communication. Et c’est la génération Y (18-30 ans) qui est en train de pousser cette révolution qui est aussi culturelle. "Pour nos jeunes, la possession d’un objet a moins d’intérêt que son simple accès ou son partage. Des études ont démontré que cela ne les intéressait, par exemple, plus de posséder une voiture, symbole de la réussite du capitalisme." Le futur monde de M. Rifkin est donc basé sur une organisation horizontale et non plus verticale : avec l’émergence de technologies telles que les imprimantes 3D, les citoyens sont amenés à devenir "prosommateurs", à la fois producteur et consommateur.

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