L'épidémie d'Ebola dépasse les 10.000 cas
La fièvre hémorragique Ebola a dépassé la barre des 10.000 cas, avec 4.922 morts, selon le dernier bilan publié samedi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
- Publié le 25-10-2014 à 15h00
- Mis à jour le 25-10-2014 à 15h05
La fièvre hémorragique Ebola a dépassé la barre des 10.000 cas, avec 4.922 morts, selon le dernier bilan publié samedi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon le bilan établi au 23 octobre, 10.141 cas ont été déclarés dans huit pays depuis le début de l'épidémie, faisant 4.922 morts. Un précédent bilan arrêté au 19 octobre faisait état de 4.877 morts sur 9.936 cas enregistrés dans sept pays. L'OMS divise en deux groupes les pays touchés, distinguant les pays les plus gravement atteints (Guinée, Liberia, Sierra Leone) et ceux ayant dénombré un ou quelques cas (Mali, Nigeria, Sénégal, Espagne et États-Unis).
Parmi ces derniers, le Nigeria et le Sénégal ne sont plus considérés comme affectés par l'épidémie. Au Liberia, tous les districts, à une exception près, ont rapporté au moins un cas d'Ebola, 4.665 personnes ayant été touchées par la maladie, qui a fait 2.705 morts. En Sierra Leone, tous les districts ont été concernés, avec 3.896 cas et 1.281 décès. En Guinée, le bilan est de 1.553 cas pour 926 morts. Le Mali, jusqu'ici épargné, vient de connaître son premier cas, mortel, une fillette de deux ans qui revenait de Guinée où elle s'était rendue avec sa grand-mère. Elle est décédée vendredi. Parmi le personnel de santé, 450 personnes ont été infectées par le virus depuis le début de l'épidémie, dont 228 au Liberia et 127 en Sierra Leone. Au 23 octobre, 244 d'entre eux ont succombé à la maladie.
Cas d'Ebola au Mali: la Mauritanie ferme de facto sa frontière
Le gouvernement mauritanien a annoncé un renforcement des contrôles à sa frontière avec le Mali après l'annonce du premier cas d'Ebola dans la ville de Kayes, dans l'ouest du Mali, qui se sont traduites par une fermeture de facto de la frontière, selon des sources locales.
"Des instructions ont été immédiatement données pour le renforcement des mesures déjà prises afin de faire face à l'épidémie depuis l'annonce de ce cas au Mali voisin et de nouvelles dispositions ont été mises en place", a annoncé le ministre de la Santé Ahmedou Ould Jelvoune, dans une déclaration diffusée samedi par les médias publics
Selon lui, "des équipes médicales et administratives ont été dépêchées sur les frontières sud avec le Mali" pour empêcher toute infiltration d'un cas suspect à travers cette frontière longue de plus de 2.200 km, où des contrôles sanitaires sont déjà en place.
Des sources administratives locales et des commerçants en activité dans la région entre les villes de Kayes, véritable poumon des échanges commerciaux entre les deux pays, et Aioun, dans le sud-est de la Mauritanie, ont indiqué à l'AFP que cela avait abouti à la "fermeture effective depuis hier soir" (vendredi) de la frontière.
"C'est une décision qui a été prise et communiquée à tout le monde. Les commerçants et tous ceux qui sont en activité sur la frontière ont été informés et appelés à contribuer à faire observer cette décision par tout le monde", a indiqué une source administrative.
"Les autorités nous ont informés que cette fermeture était bien stricte et que tous ceux qui seront pris en contravention par rapport à l'interdiction de passer la frontière seront sévèrement punis", a confirmé un commerçant local contacté par l'AFP de Nouakchott.
"Une forte campagne de sensibilisation des populations va être lancée dès aujourd'hui et rien ne sera laissé au hasard", a assuré le ministre, invitant les populations à coopérer avec les services sanitaires et administratifs en activité dans les quatre régions frontalières du Mali.
La Mauritanie ne compte aucun cas d'Ebola mais "tout le monde doit s'armer de vigilance extrême face au danger", a-t-il dit.
Le Mali a identifié jeudi un premier cas, une fillette récemment rentrée de Guinée, décédée vendredi, devenant le sixième pays d'Afrique de l'Ouest touché par cette épidémie, qui a fait 4.922 morts sur 10.141 cas recensés, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l'OMS.
L'OMS a en revanche déclaré l'épidémie terminée dans deux autres pays de la région, le Sénégal (1 cas, 0 mort) et le Nigeria (20 cas, 8 morts), respectivement le 17 et le 20 octobre, après l'introduction du virus par un malade guinéen pour le premier et un Libérien pour le second.