Vivre avec un fumeur, c'est plus nocif que de vivre à New York

Si les fumeurs ne se rendent pas toujours compte des conséquences sur leur propre santé, certains oublient que leur entourage peut également être touché.

Rédaction en ligne

Des scientifiques tentent de sensibiliser les fumeurs via une comparaison plutôt parlante.

On le sait, le tabagisme passif est nocif pour la santé. Si les fumeurs ne se rendent pas toujours compte des conséquences sur leur propre santé, certains oublient que leur entourage peut également être touché. Les particules fines sont si petites qu'elles peuvent s'infiltrer profondément dans les alvéoles et les bronches. Mais fermeront-ils encore les yeux après cette comparaison éloquente réalisée par des chercheurs écossais?

Pour démontrer que le tabagisme passif est aussi dangereux que de vivre dans une ville très polluée comme Londres ou Pékin, des scientifiques d'Aberdeen et Edinburgh ont comparé la concentration de l'air en particules fines dans plusieurs maisons. Il s'agit de 93 foyers où les habitants fument partout et de manière importante et de 17 domiciles sans tabac. Verdict: il a dix fois plus de nanoparticules (PM2.5) chez les fumeurs. L'exposition des non-fumeurs aux PM2.5 est trois fois supérieure au seuil fixé par l'Organisation Mondiale de la Santé, soit de 31 µg/m3. Or, une concentration de 35 µg/m3 peut occasionner “un risque de mortalité à long terme supérieur de 15%”. Et les plus vulnérables sont les enfants et les personnes âgées qui partagent le domicile du fumeur.

Ce jeudi, on relevait 20 µg/m3 de PM2.5 à New York, moins que dans la maison d'un fumeur. "Quand on leur explique les risques liés au tabagisme passif, les fumeurs répondent souvent que la pollution extérieure est tout aussi dangereuse", explique le Dr Sean Temple. Pourtant, le niveau de particules fines est nettement inférieur dans la plupart des villes britanniques.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...