La porte du gouvernement flamand pourrait s'ouvrir à l'Open VLD

La N-VA et le CD&V se sont accordés lundi peu avant minuit sur l'ouverture à l'Open VLD des négociations pour la formation du gouvernement flamand, ce qui pourrait faciliter au fédéral la formation d'une coalition N-VA/CD&V/Open VLD/MR (dite "kamikaze" ou "suédoise").

La rédaction (avec Belga)
La porte du gouvernement flamand pourrait s'ouvrir à l'Open VLD
©Belga

La N-VA et le CD&V se sont accordés lundi peu avant minuit sur l'ouverture à l'Open VLD des négociations pour la formation du gouvernement flamand, ce qui pourrait faciliter au fédéral la formation d'une coalition N-VA/CD&V/Open VLD/MR (dite "kamikaze" ou "suédoise"), affirme mardi Het Belang van Limburg. Cet accord devrait toutefois être confirmé par les bureaux de parti de la N-VA et du CD&V qui se réunissent en matinée.

Si c'est le cas, l'informateur royal et président du MR Charles Michel pourrait demander la fin de sa mission au roi Philippe, lors de son entrevue programmée ce mardi, afin que ce dernier puisse désigner un formateur. M.Michel a noué des contacts discrets en ce sens tout le week-end et jusqu’à ce lundi encore. Il était d’ailleurs absent lors du défilé du 21 juillet, tout comme le poids lourd du CD&V et pressenti Premier ministre, Kris Peeters. Le ministre-président flamand sortant pourrait d'ailleurs être nommé formateur.

Il nous revient que le CD&V prendrait tout doucement conscience que, quitte à s’associer à l’Open VLD au fédéral, il aurait intérêt à ne pas avoir les libéraux flamands dans l’opposition au niveau régional en même temps. Les sociaux-chrétiens seraient donc prêts à trouver une formule qui permettrait au VLD de se raccrocher à terme au duo N-VA-CD&V qui négocie toujours un accord de gouvernement pour la Flandre.

Concernant la formation du gouvernement flamand, on ignore si une telle ouverture de la N-VA et du CD&V à l'Open VLD signifierait une renégociation totale ou partielle de ce que les nationalistes et les chrétiens-démocrates flamands ont déjà négocié ces dernières semaines.

Les bémols de la majorité N-VA/CD&V/Open VLD/MR

Même si cette coalition est évoquée avec insistance, elle est instable par nature et ne satisfait réellement aucun parti autour de la table. Le MR risque de passer pour le traître à la cause francophone en acceptant de servir de partenaire à la N-VA; le CD&V a peur du côté "droitier" d’une telle majorité; la N-VA n’a pas franchement envie de devoir faire fonctionner le pouvoir fédéral qui est, à ses yeux, responsable de tous les maux et qu’elle compte dézinguer à terme… Autrement dit, si Charles Michel pouvait, malgré tout, passer la vitesse supérieure et entamer une préformation ou une formation, avec des négociations en bonne et due forme, cela ne veut certainement pas dire que la formule réussira in fine… Car s’associer à la N-VA au fédéral pour une législature, c’est de la haute voltige politique, c’est acheter un chat dans un sac.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...