Hamilton : "J’avais très faim"
Une première victoire pour Mercedes qui va booster le Britannique.
- Publié le 29-07-2013 à 05h37
- Mis à jour le 31-07-2013 à 11h46
"Il faudrait un miracle pour que je gagne", avait déclaré Lewis Hamilton, surpris samedi après la 30e pole position de sa carrière, sa troisième consécutive cette saison. "Nous ne sommes pas trop bien en rythme de course."
Coup de bluff pour endormir des concurrents le laissant filer sans crainte ou, comme la majorité du paddock, le Britannique croyait-il vraiment ne pas pouvoir garder la tête froide et ne pas trop surchauffer ses gommes Pirelli dans la fournaise hongroise ?
"Honnêtement, je ne me donnais guère de chances ici", confirmait-il après l’arrivée d’une course fantastique. "Je pensais que la stratégie à deux arrêts de certains pourrait leur permettre de faire la différence."
Mais ce ne fut pas le cas. "J’ai pris un super-envol. Ensuite, je suis rentré le premier et j’ai été étonné de voir que je gardais l’avantage après les premiers arrêts."
Son ex-équipier Jenson Button retenant longtemps Vettel et Grosjean derrière lui après leurs premiers pitstops, et Felipe Massa derrière lequel Kimi Raikkonen perdit de précieuses secondes en début de course, favorisèrent bien sûr son échappée en solitaire.
"C’est sans doute vrai, mais le secret aujourd’hui aura surtout été la bonne tenue de nos pneus. Je ne m’attendais pas à pouvoir tenir le même rythme si longtemps. Lors des vingt derniers tours, je contrôlais facilement mon avance sur Kimi et Sebastian."
Mais pour ne rien perdre de l’avance forgée dans la première partie du GP, Hamilton fit surtout la différence lors de dépassements tranchants, comme à l’époque du karting. "J’avais très faim aujourd’hui. Je savais que je ne pouvais pas perdre une seconde et je me suis montré très agressif lorsque je remontais des concurrents moins bien chaussés. J’espère notamment que Mark Webber ne m’en veut pas."
Au bout de l’exploit , il pouvait fêter cette 22e victoire très attendue, la première de la saison et surtout la première pour Mercedes. "Pour plusieurs raisons, ce quatrième succès ici à Budapest est un des plus beaux de ma carrière. C’est un privilège de gagner avec Mercedes, une victoire qui compte."
Un triomphe psychologiquement bienvenu qui pourrait le relancer au championnat - toujours 4e, il est revenu à 48 points de Vettel - avant la pause estivale. "On ne sait jamais ce qu’il peut se passer", concluait-il. "Cela va dépendre des pneumatiques. On a vu aujourd’hui qu’on pouvait les faire tenir jusqu’au bout. Si on a réussi à le faire ici, dans cette chaleur, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas y arriver ailleurs."
Rendez-vous donc à Francorchamps, le 24 août, pour vérifier si Mercedes et Hamilton sont effectivement devenus les premiers challengers de Red Bull.